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Presqu’île de Kermorvan

Sujets de l'article : Conservatoire du Littoral , GR34

Désormais dans le périmètre du conservatoire du littoral, cette presqu’île a été préservée jusqu’ici de toute construction moderne et conserve son aspect naturel. Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreux vestiges du néolithique furent détruit lors de la construction des fortifications du Mur de l’Atlantique (Stützpunkt Kermovan);

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L’histoire de la presqu’île remonte au Néolithique. Au XIXe siècle il subsistait encore nombre de menhirs et vestiges de cromlechs. Il n’en reste aujourd’hui que de rare spécimens, la plupart ayant été rasés par l’organisation Todt lors de l’édification des positions du mur de l’Atlantique.

Plus tard, au Moyen-Age, des fortifications furent établies pour contrer le débarquement de flottes ennemies. Le dispositif fut amélioré par Vauban grâce à la construction de batteries et d’un fortin, puis au XIXe siècle pour protéger la rade de Brest des incursions britanniques. Ces ouvrages furent déclassés à la fin du XIXe siècle.

Plus tard pendant la seconde guerre mondiale, les forces d’occupation allemandes investissent la presqu’île et réutilisent les ouvrages déjà en place. Elles les complètent par un vaste dispositif qui couvre toute la presqu’île. On retrouve ainsi sur l’ensemble de sa surface de nombreux vestiges d’ouvrages dont un grand nombre peuvent encore être visités.

Après guerre, bien que l’assaut de la mer grignote la côte année après année, des projets immobiliers voient le jour et projettent d’exploiter cet espace naturel encore resté en grande partie vierge. Afin de couper court à ces ambitions, le Conservatoire du littoral fait l’acquisition du site en 1978. Désormais le site est géré par trois administrations, la communauté de communes du pays d’Iroise, le Conseil Général du Finistère et le Conservatoire du littoral.

La presqu’île fut après guerre dégradée par le camping sauvage et le développement du motocross. Désormais c’est un espace restauré et balisé qui s’offre aux promeneurs. Comme sur d’autres périmètres du littoral, la plantation d’oyats et l’installation de filets et clôtures ont permis à la dune de se fixer et de se reconstituer.

Aujourd’hui en suivant le GR34, on peut faire le tour de la presqu’île.

Fort de l’Îlette de Kermorvan et batteries.

Ce fort est le maillon d’un dispositif comportant deux batteries de côte, dont la vocation est de protéger la pointe de la presqu’île et les côtes environnantes. Il permettait d’empêcher les bateaux de mouiller au large de la plage des Blancs-Sablons. Le fort dispose de fortifications sommaires et comprend deux plateformes décalées en hauteurs accessibles respectivement par un tunnel.

Phare de Kermorvan.

Phare le plus occidental de France, il prend la forme d’une tour carrée blanche. Construit en 1849, ce phare totalement automatisé est pilote depuis Ouessant. Haut de 20,3m il est accessible depuis la terre par un pont de granite. Il ne se visite pas.

Vestiges du néolithique.

On retrouve au centre de l’île est au niveau de sa partie la plus étroite quelques vestiges de mégalithes et de cromlech. Il reste cependant en mauvais état suite à de nombreuses dégradations et destructions.

 

Auteur de l’article : La rédaction

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