L’exploitation du plomb et de la soude se sont particulièrement développées autour du massif des calanques et à nécessité l’installation d’infrastructures industrielles et en particulier cette usine Legré-Mante.
Déjà au XIXe se pose la question de la pollution qui accompagne le développement de ces industries exploitant le plomb, la soude ou tout autre élément très polluant. L’usine Legré-Mante dispose d’un ensemble complexe permettant de réduire l’impact de sa pollution même si on le sait aujourd’hui que ce n’a eu pour effet que de déplacer le problème. Près de 20 sites de production de soude ont été référencés autour de Marseille afin d’alimenter environ 60 savonneries de la région.
Les procédés Leblanc (soude) et la fabrication du plomb produisant énormément d’émanations toxiques posant ainsi des problèmes de nuisances pour les population vivant autour.
Principe des cheminées rampantes.
Au XIXe siècle, le traitement des polluants est mal connu et on considère souvent que les évaluer le plus haut possible permet d’éliminer le problème. Pour cela, il faut non seulement augmenter le tirage mais également exploiter les hauteurs du massif des Goudes. La taxation qui s’applique sur les cheminées industrielles conduira aussi à faire des choix techniques et en particulier ce choix de cheminées rampantes.
Les industriels couplent les cheminées avec des tables de condensation qui permettent de rafraichir les gaz et d’atteindre le pointe de rosée facilitant la condensation et le dépôts des polluants. Seule une partie des polluants étaient donc évacués par les cheminées.
Usine Legré-Mante.
L’usine a été créée en 1864. Son activité a été spécialisée dans le traitement du plomb argentifère et du
zinc. Mais ce sont également de la soude, de l’acide sulfurique, de l’acide citrique et du sel de Seignette qui ont été produits par le site.
L’entreprise qui a connu une fin d’exploitation difficile a été liquidée le 24 juillet 2009 laissant un site pollué et couvert de résidus de toute sorte.
Accès et pollution actuelle
Faute de dépollution de ces sites souvent abandonnés, les résidus toujours présents restent actifs et très dangereux surtout pour ceux qui viendraient à se déplacer dans les cheminées. A proximité et notamment les chemins de randonnées qui passent à proximité l’impact est faible voir inexistant.
L’usine a fait l’objet en 2022 d’une enquête publique en vue de la réhabilitation du site dont une partie devait être restituée au Parc National des Calanques.
la Friche a été ouverte lors des journées du Patrimoine 2022.