La traversée de la Garonne est depuis toujours un problème auquel ont été confrontés les bordelais et ceci depuis des siècles en arrière. Ce n’est que depuis le début du XIXe siècle que Bordeaux dispose d’un pont sur la Garonne (Pont de Pierre). Au début du XXe siècle, la ville souhaite se doter d’un second […]
Catégorie : Pont transbordeur
Le pont transbordeur (ou pont à transbordeur) est un pont enjambant une étendue d’eau (rivière, canal, port, …) et permettant de faire passer d’une rive à une autre à l’aide d’une nacelle suspendue à un chariot roulant, personnes, marchandises et véhicules.
Le premier pont transbordeur est apparu en 1893 (pont de Biscaye en Espagne), créé par l’ingénieur Albert de Palacio. Si les premières évocations du système datent du XVIIe siècle (Machinea Fausi Verentii Sireni dont le déplacement était assuré par les passagers en tirant sur une corde), on attribue souvent le concept à l’ingénieur anglais Charles Smith, directeur de Hartlepool Ironworks (1872).
Reste que lorsqu’on évoque les ponts transbordeurs, un nom reste emblématique, celui de l’ingénieur français Ferdinand Arnodin (1845-1924). Depuis Châteauneuf-sur-Loire, il sera à l’origine de 9 des 18 ponts transbordeurs recensés dans le monde.
Cette technologie permettait de laisser libre le passage du trafic maritime, ce qui permettait en France de respecter une exigence de hauteur de 50m imposée par la Marine. Le pont transbordeur avait de nombreux avantages par rapport à un bac : confort, rapidité, sécurité de la traversée, insensibilité à la marée et à la météo, accostage en douceur, accès et sortie rapides. Le coût de construction et d’exploitation était raisonnable. Ajouté à cela la construction était rapide (27 mois à Rochefort, 19 mois seulement à Marseille).
Si cette technologie s’accordait bien d’un trafic du tout début du XXe siècle, l’augmentation de la circulation automobile rendit très vite le principe inadapté. Le débit de ces ponts était insuffisant et la fin de la marine à voile ne demandait plus le respect de passages d’une telle hauteur. Certains ouvrages furent donc purement démontés (Nantes) et d’autres inachevés (Bordeaux). Depuis 1930, plus aucun pont transbordeur ne fut construit sauf pour un usage touristique.
Aujourd’hui huit ponts sont encore en usage dont un seul en France à Rochefort (Pont transbordeur du Martrou). Six pont furent construits en France :
– 1898 Pont transbordeur de Rouen : détruit en 1940. (Pont transbordeur à câbles)
– 1900 Pont transbordeur de Rochefort-Martrou : monument historique rénové, en usage limité aux piétons et deux-roues à la saison estivale. (Pont transbordeur à câbles)
– 1903 Pont transbordeur de Nantes : démonté en 1958, plaque commémorative et vestiges de piles et filetages. (à haubans et contrepoids)
– 1905 Pont transbordeur de Marseille : détruit en 1944, silhouette inséparable des films de Marcel Pagnol. (à haubans et contrepoids)
– 1909 Brest : reconstruction de celui démonté à Bizerte ; détruit en grande partie en 1944, démonté en 1947 (109m) (à câbles et haubans)
– 1910 Pont transbordeur de Bordeaux : inachevé, piliers démontés en 1942. Il aurait été deux fois plus long que les autres, donc deux fois plus lent. On comprend donc l’abandon d’une technique devenue inadéquate en ce lieu. (à câbles et haubans)
Pont transbordeur de Martrou
Le pont transbordeur de Rochefort, appelé aussi Pont transbordeur de Martrou a été construit en 1900 par l’architecte Français Ferdinand Arnodin. Il est aujourd’hui le seul ouvrage de ce type en France à être encore fonctionnel. A proximité : Corderie Royale de Rochefort Présentation Histoire Architecture et photographies Présentation Le pont transbordeur de Rochefort permet de relier les deux […]
Ferdinand Arnodin
Ferdinand Joseph Arnodin est un ingénieur et industriel français né le 9 octobre 1845 à Sainte-Foy-lès-Lyon. Il meurt le 14 avril 1924 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret). Biographie Biographie Ferdinand Arnodin suit les cours de l’école professionnelle d’Orléans. Il apprend les différents métiers de charpentier, de tailleur de pierres, du travail des pièces métalliques lors d’emploi qui lui sont trouvés par son père. Suivant les cours du soir au Conservatoire national des […]