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Distillerie Secrestat (Musée Goupil)

Sujets de l'article : Bordeaux

L’ancienne Distillerie Secrestat abrite aujourd’hui le Musée Goupil, lieu de recherche pilote consacré à l’apparition et au développement de l’image industrielle. Le musée a ouvert au public en novembre 1991 suite au don, en 1987, par M. et Mme Guy Imberti à la ville de Bordeaux du fonds photographique de la Maison Goupil, et à l’acquisition, en 1990, par la Ville, de l’ensemble des estampes et cuivres gravés par ce prestigieux éditeur d’art du XIXe siècle.

Description

En 1852, Pierre Secrestat ouvre à Bordeaux une fabrique de liqueurs, rue Notre-Dame, et crée deux spécialités : le caramel et surtout le célèbre « bitter Secrestat », spécialité à base de gentiane et d’écorces d’ oranges amères, recommandé pour ses propriétés toniques et fébrifuges. La production est très importante et l’atelier de fabrication ne pouvant être agrandi sur place, Pierre Secrestat fait construire, en 1898, une nouvelle distillerie, cours du Médoc. Les vastes salles qui se développent sur 3 niveaux sont représentatives du succès et de la notoriété acquise par la Maison. La cuverie, aménagée en sous-sol, est équipée de cuves en ciment avec paroi intérieure en verre, permettant un stockage constant de 1, 5 millions de litres d’ eau de vie. Vers 1920, à Bordeaux, sur une trentaine de distilleries, on compte une dizaine de maisons, de tout premier ordre, possédant des marques universellement connues, parmi elles, la distillerie Secrestat avec son bitter mais aussi avec des vins, des apéritifs à base de noix de kola et des liqueurs comme l’ Anisette, le Cacao, le Curaçao et le Cherry-Brandy. L’ activité a cessé en 1973. L’ immeuble, qui abrite depuis 1991 le musée Goupil, musée de l’image industrielle, a été inscrit sur l’ Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, en 1993.

En 1920, la distillerie disposait d’alambics, cuves à macération, cuves de filtrage et d’assemblage, foudres de vieillissement et outillage mécanisé des plus modernes.

Son architecture est typique de l’architecture industrielle de la fin du siècle. Sa présence Cours du Médoc (numéros 40 à 50) ne laisse pas indifférent et vaut le détour, même si on ne visite pas le musée Goupil qui a installé ses collections dans ses locaux.

Le bâtiment

Sur la façade sont représentées des guirlande de fruits, on trouve un balcon sur consoles à volutes. Le bâtiment comporte un étage carré et un étage en surcroît en pierre comportant un remplissage de brique avec chaîne horizontale. Le demi fronton cintré brisé à volutes donne à la façade son caractère imposant et solennel.
A l’ intérieur, la structure et l’escalier sont métalliques. Des colonnes avec chapiteaux soutiennent les poutres.

Auteur de l’article : La rédaction