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Fort de l’Aiguille (Les Sables d’Olonne)

Sujets de l'article : les Sables d’Olonne

Présent dans les cartes d’Etat Major du XIXe siècle, le Fort de l’Aiguille est un ouvrage mystérieux situé en prolongement du Sémaphore de la Chaume et au droit de l’actuel Phare de l’Armandèche.

Exploration cartographique

Les points fortifiés sont des points de repère que les cartographes oublient rarement. On peut retrouver parfois l’information de leur état ce qui permet aussi d’attester une évolution d’une période à une autre. Ainsi, non loin de la pointe de l’Aiguille, les cartes de 1701 et de 1703 notifient une batterie de mortiers sans en préciser le nom ainsi qu’une batterie de Canon.

Extrait du plan des Sables d’Olonne de Poulet de Breuvanne, 1701

Cette accroche défensive se retrouve au fil des siècles avec une récurrence qui ne laisse que peu de doutes sur non existence. Cet ouvrage a bien existé, a probablement porté différentes désignations. Le cadastre napoléonien apporte une information complémentaire avec une alignement précis avec le Sémaphore de la Chaume.

Extrait du cadastre napoléonien

Des photographies aériennes récentes permettent d’avoir une analyse assez proche de cette disposition. Ainsi sur les photographies de l’IGN de la zone des Sables d’Olonne datant de 1947 on peut voir les restes de l’épaulement mais qui semble au final avoir été avant tout une relevée de terre. On peut d’ailleurs noter que l’armée allemande a profité de la disposition du terrain, en connaissance de cause ou pas, pour y installer un ouvrage de protection (un BF66) qui deviendra en 1944 un support de projecteur.

Geoportail, image IGN 1947

Cette disposition n’est cependant pas étonnante puisque de nombreux ouvrages s’appuyaient sur la protection de relevées de terre pour protéger une position de tir. La redoute du Bureau à Saint-Palais en est l’exemple type.  Qualifié de fort, cette position défensive n’en avait vraiment ni la forme ni l’ambition et devait permettre à une vigie d’assurer un poste de guet et de croiser le tir avec une capacité de tir limitée d’un ou deux canon comme le laisse présager les cartes du XVIIIe siècle qui la désignent sous le nom de batterie.

Bibliographie

Carte des Sables d’Olonne 1703, Service hydrographique de la marine consacrée au port des Sables d’Olonne, BNF

Carte des Sables d’Olonne 1701, Poulet de Breuvanne, BNF

Fort de l’Aiguille : https://www.lessablesdolonne.fr/culture-patrimoine/archives-municipales/histoire-sablaise/les-sables-d-antan/le-mysterieux-fort-de-l-aiguille/

Auteur de l’article : La rédaction

1 commentaire sur “Fort de l’Aiguille (Les Sables d’Olonne)

    […] sur l’anse de l’Armandèche, est établi depuis  le XVIIIe siècle une batterie dite fort de l’Aiguille dont l’histoire est assez mal connue. Le nouveau sémaphore de la Chaume doit être établi à […]

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