Situé en retrait du panorama actuel du trait de côte, non loin du Phare de l’Armandèche, ce sémaphore de la deuxième moitié du XIXe siècle est aujourd’hui transformée en résidence de tourisme, le « Village du Sémaphore ».
Entre le milieu du XIXe siècle et aujour’hui, la Chaume a connu une très forte évolution voyant gagner progressivement la ville sur les espaces naturels. Le Sémaphore qui était alors en première ligne se retrouve aujourd’hui en troisième ligne face à la mer. Avant la seconde guerre mondiale des projets immobiliers ont failli le condamné mais fera partie à l’aube des années 50 d’une série de Sémaphores déclassés.
Vers 1860, les missions des postes sémaphoriques évoluent et leur implantation sur chaque point saillant de la côte se développe. Totalement abandonnés après la chute de l’Empire, L’ajout de missions de service public et non plus seulement la surveillance militaire des côtes facilitent les communications télégraphiques avec les bateaux. De nouveaux ouvrages sont ainsi construits à partir de 1861/62. Ils doivent permettre en temps de guerre un meilleur relai de communication.
Sur les dunes de la Chaume (dunes de la Vigie), donnant sur l’anse de l’Armandèche, est établi depuis le XVIIIe siècle une batterie dite fort de l’Aiguille dont l’histoire est assez mal connue. Le nouveau sémaphore de la Chaume doit être établi à proximité sur une parcelle d’un peu plus de 88 ares qui a été attribuée au Ministère de la Marine en août 1860. Le fort se situe au nord de cette parcelle.
L’ingénieur Séraphin Chaigneau doit mener sa construction qui est achevée en 1863. Son utilité est confirmée par la loi du 18 juillet 1895, classant les postes électro-sémaphoriques et leur permettant de conserver leur champ de vision en dépit des constructions qui sont réalisées sur les côtes. Le sémaphore de la Chaume se voit affecter l’angle Sud 78 Est – Nord 45 Ouest
Bien que le sémaphore est bien loin de la ligne de front durant la première guerre mondiale, une permanence est assurée par 93ème régiment d’infanterie. La proximité du port des Sables d’Olonne est jugée comme un point important du littoral à surveiller. La guerre passée, les projets immobiliers reprennent et Monsieur Dombret soumet un projet de construction à la municipalité des sables en 1926. Cette nouvelle emprise s’inscrit dans l’axe situé vers l’actuel Phare de l’Armandèche et s’inscrit dans le champ de vue attribué au Sémaphore et une demande est formulée par la municipalité au Ministère de la Marine pour faire surélever le sémaphore.
Le projet est finalement abandonné en 1933 et la surélévation ne fut pas nécessaire.
Seconde guerre mondiale et époque moderne
L’arrivée des allemands en Vendée s’accompagne d’une occupation systématique des Sémaphores et la prise de tous les moyens de communication de la Marine Française. Le Sémaphore est intégré au dispositif de la Chaume (Sa 13 – HKB Les Sables d’Olonne) et se trouve entouré de plusieurs bunkers. Il sera remis en active à la sortie de la guerre mais devra faire face à la pression immobilière.
De nombreux terrains situés devant le sémaphore ne peuvent être utilisés en raison de la servitude due à la loi du 18 juillet 1895. Le développement du quartier de la Chaume reste une priorité pour la municipalité qui veut valoriser la corniche et une nouvelle demande est faite pour faire surélever le sémaphore ou le démolir. Après quelques tergiversations, l’ouvrage est finalement déclassé le 30 juin 1952. Dans un premier temps la municipalité des Sables récupère l’emprise du chemin qui passe devant le sémaphore et peut ainsi faire prolonger la rue du Sémaphore puis en 1962 se porte acquéreur du terrain du Sémaphore. Le 10 octobre 1974 elle acquiert les bâtiments du sémaphore pour le transformer en auberge de jeunesse. Cela se concrétise en 1978.
Après presque vingts ans et des relations parfois compliquées avec le voisinage, l’auberge de jeunesse ferme en 1997 puis le terrain est vendu à un promoteur. nait alors « Le Village du Sémaphore », une résidence hôtelière qui fait perdre un répartie du charme du Sémaphore.
Bibliographie
Fort de l’Aiguille : https://www.lessablesdolonne.fr/culture-patrimoine/archives-municipales/histoire-sablaise/les-sables-d-antan/le-mysterieux-fort-de-l-aiguille/
1 commentaire sur “Sémaphore de la Chaume”
Fort de l’Aiguille (Les Sables d’Olonne) – C'est En France
(16 Mar ’21 - 21 h 31 min)[…] du XIXe siècle, le Fort de l’Aiguille est un ouvrage mystérieux situé en prolongement du Sémaphore de la Chaume et au droit de l’actuel Phare de […]