Dans l’anse de la république au nord de la plage du Veillon a été faite une découverte rare en 1930, celles de traces de pas de dinosaures tridactiles. Redécouvertes en 1963, elles sont depuis de renommée internationale.
Situé sur la commune de Talmont-Saint-Hilaire, il reste à ce jour le plus grand site français exposant des traces de dinosaures. Plus d’une centaines auraient été dénombrées, même si aujourd’hui après de nombreux prélèvements scientifiques, des pillages et l’usure de l’érosion, une bonne partie ne sont plus visibles. Cela reste toutefois une attraction très encadrée puisque depuis peu des médiateurs scientifiques sont présents régulièrement pour expliquer et présenter ces traces mais aussi faire en sorte que le site ne soit pas dégradé volontairement.

Histoire d’une découverte
Décrites en 1930, nous devons le retentissement international à Gilbert Bessonat qui en 1963 redécouvre le site alors qu’il fait des relevés géologiques sur la falaise. Elles sont situées au milieu d’anciennes écluses à poisson. Le site sera l’occasion de voir passer de nombreux paléontologues français et internationaux.
Mais c’est surtout la publication de la Société Géologique « Les empreintes de pas de Reptiles de l’Infralias du Veillon » qui va donner un tel retentissement à la découverte.
En 2010, le site est classé au patrimoine géologique national et fait l’objet d’une attention particulière en vue de sa préservation. Tout au long des années 80 et 90, de nombreux prélèvement sauvages sont constatés, dont on peut encore voir les traces de meuleuse sur l’estran.
Un miracle géologique
Propice à la faune sauvage il y a 200 millions d’années, les dinosaures sont présents sur le littoral vendéen où l’estran leur offre des conditions idéales.
Les géologues et paléontologues expliquent la conservation parfaite des traces de plusieurs espèces de dinosaures ici en Vendée par une conjonction entre un sol vaseux, des évènements climatiques qui ont libéré sur ces traces sable et limon. Ces dépôts ont permis de les protéger et de les fixer dans la roche qui s’est ensuite formée. Les dépôts successifs au cours des ages géologiques ont transformé des sols en couches épaisses de grès qui tel un mille-feuille révèlent avec leur érosion ces traces.
Découvrir les traces
Au premier abord, il est ben difficile de détecter ces pas sur l’estran d’autant plus que de nombreux mollusques ou végétaux marins se sont déposés par dessus. Les marées qui déposent également sables et algues masque également une partie de ces traces. Si les zones les plus importantes se trouve sur la partie centrale et au nord de l’Anse de la République, on en dénombre quelques unes à proximité du port de Bourgenay et non loin de la plage du Veillon. Pendant la période estivale, des médiateurs bénévoles (on les reconnait à leurs tee-shirt bleu) vous accompagnent à leur découverte et souvent les entourent à la craie pour permettre de mieux les identifier.
La visibilité des plus beaux vestiges dépend de la marée. Il faut se trouver à marée basse et si possible avec de forts coefficients pour pouvoir accéder à l’ensemble du site.