Le village de Plassac prend place dans la légende qui entoure le règne de Charlemagne. L’histoire rapporte que le monarque aurait conduit ses armées contre les Sarrasins sur la colline de Montuzet, et y aurait fait édifier une chapelle en mémoire de cet évènement
Les nombreuses légendes qui sont racontées depuis le Moyen-Age associent à Charlemagne la fondation d’un oratoire ou d’une chapelle sur la colline de Montuzet. De là serait née une dévotion à Notre-Dame de Montuzet, entretenue par la confrérie du même nom fondée par le monarque.
L’épée lancée de Charlemagne
Selon la légende, Charlemagne aurait lancé son épée depuis le site actuel de la croix de faux-coeur en direction du fleuve. L’arme se serait planté sur la colline de Montuzet où l’empereur aurait alors d’y fonder une chapelle. Aujourd’hui on retrouve à cet endroit une croix des Marins.
Un trésor qui fait rayonner la légende
L’histoire locale prendra un nouvel essor quand des fouilles mettent au jour un trésor composé de pièces de monnaies en 1850. D’origine mérovingienne il est daté entre 730 et 735. Des historiens et érudit eurent vite fait d’extrapoler l’hypothèse que la chapelle aurait été fondée par Eudes d’Aquitaine attestant un culte très ancien. En réalité rien ne permet de l’affirmer.
Cependant, plusieurs témoignages confirme que dès le Moyen-Age, des pèlerinages y sont organisés et en particulier de marins. Déjà important, il prendra un nouvel essor après le passage de Louis XI. Le couvent et sa chapelle bénéficient en 1461 d’un édit royal qui réorganise la Confrérie et qui édicte une obligation de pèlerinage annuel sur Montuzet. Ses successeurs viendront à Plassac pendant leurs règnes respectifs : Charles VII (1486), François Ier (1526), Henri IV (1609), Louis XIII (1615) et Louis XIV (1659)
Le sanctuaire est confié aux Lazaristes en 1682, la charge pour la paroisse étant trop importante. la congrégation religieuse gère non seulement le service du pèlerinage mais également la gestion courante des édifices. Les reliques de Saint Fructose, transférées à Plassac en 1692, participent à l’attractivité du sanctuaire. La révolution française offre un destin funeste au sanctuaire. Vendu comme bien national le 28 décembre 1792, il est dispersé entre différents propriétaires, sert de carrière de pierre et sera totalement réduit à néant au point où lors de la révision du cadastre de 1834, plus rien n’apparait.
Le dernier vestige en place disparait en 1852, ne subsiste qu’une pierre gravée encastrée dans un mur. Les reliques cachées pendant la révolution par le maire de Plassac sont désormais abritées dans l’église Saint Pierre de Plassac.