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Lion de Belfort

Sujets de l'article : Bartholdi

Emblématique de Berfort, le « Lion » est une sculpture monumentale réalisée au pied de la falaise de la Citadelle de la ville. Réalisée en haut-relief par le sculpteur alsacien Auguste Bartholdi, elle commémore la résistance de Belfort face aux Prussiens en 1870.

Lion de Belfort en 1920. Collection DRA

La résistance de Belfort face à l’armée prussienne permettra au territoire de Belfort d’être la seule région d’Alsace à rester française. Après la fin de la guerre de 1870, le conseil municipal de Belfort décide de commémorer la résistance de la ville. Le projet nait ke 5 décembre 1871 sous l’impulsion du maire de Belfort, Édouard Meny. Auguste Bartholdi, natif de Colmar, est constater pour réaliser ce mémorial.

Si le site intial devait être le « pré Gaspard » qui devait abriter le cimetière des victimes de guerre, il sera finalement élevé sous la citadelle Vauban. Il faudra cinq années de travaux et d’études à Bartholdi pour concevoir son oeuvre. Le Lion de Lucerne de Bertel Thorvaldsen (1819) sera l’un de ses inspirations.

Les premiers travaux débutent en 1875 par le terrassement. Il faudra quatre ans de travaux pour la réalisation de l’oeuvre. Le projet sera entaché d’un différent entre la ville de Belfort et de Bartholdi sur l’utilisation des fonds non utilisés de la souscription nationale. Le monument ne sera jamais inauguré officiellement.

Bartholdi organisera lui même une illumination de son oeuvre le 28 août 1880, qui tiendra lien d’inauguration populaire de l’édifice, l’artiste étant soutenu par la population. La visite payante depuis 1890 permettra de financer l’inscription « aux défenseurs de Belfort 1870 – 1871 » sur le socle du lion.
La sculpture est classée monument historique le 20 avril 1931. Pour son centenaire, il sera inauguré officiellement en 1981. Il sera célébré en 2001 et 2011.

Il est rénové en avril 2019 en vue d’une réonverture à la visite en juin 2019.

L’Oeuvre de Bartholdi

Bartholdi se lance dans un projet titanesque. Cette statue est longue de 22 m et haute de 11 m. Il s’agira de la plus grande statue de pierre de France. Le grès rouge des Vosges constitue les blocs de la statue. Chaque bloc sera taillé individuellement avant d’être assemblés sur la plateforme située au bord de la falaise située sous la citadelle de Belfort (ou château de Belfort).

L’oeuvre devait au départ avoir la tête orientée vers l’Allemagne et faisant face à l’ennemi. Dans les plus hautes sphères, face aux protestations allemandes, il fut décidé de modifier le dessin et d’orienter la face du fauve vers l’ouest. Mais c’est dans l’attitude dédaigneuse du félin, le dos tourné à l’adversaire, que Bartholdi a réussi parfaitement à retranscrire le message d’origine. La flèche orientée vers l’Allemagne située entre les pattes marque la résistance française face aux prussiens en 1870. Le colonel Denfert-Rochereau avait tenu tête à l’armée prussienne pendant le siège de Belfort de décembre 1870 à février 1871 (103 jours).

Bartholdi décrivait son oeuvre comme la représentation du « un lion harcelé, acculé et terrible encore en sa fureur » et de «  l’énergie de la défense. ». Le sculpteur avait refusé vouloir représenter la moindre victoire par l’intermédiaire de cette oeuvre magistrale.

 

Auteur de l’article : La rédaction

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