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Roche de Solutré

La Roche de Solutré est un site emblématique de Saône-et-Loire, plus connu mondialement pour son site préhistorique que pour son escarpement calcaire. Elle est aujourd’hui un site classé au cœur d’une Opération Grand Site.

Description

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Avec son sommet qui culmine à 493m, la Roche de Solutré est au site aux multiples facettes. Panorama sur les vignobles de Puilly-Fuissé, lieu de randonnée pédestre, monument géologique remarquable ou site archéologique, il permet de concilier plusieurs aspects.

Formation des falaises

Au Secondaire (Mésozoïque), la région est recouverte de mer chaudes. On retrouve ainsi de nombreux gisements de fossiles facilement visibles. L’escarpement calcaire est provient de massifs coralliens fossilisés. Ces derniers datent d’environ 160 millions d’années. Avec le soulèvement alpin, le bassin de la Saône s’effondre au Tertiaire.

La différence de nature des terrains contribuent à arrondir des collines et à découper des falaises qu’on trouve à Solutré et à Vergisson.

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La préhistoire

Le site de Solutré est devenu l’un des sites majeurs de la préhistoire, et notamment du Paléolithique supérieur (Solutréen). L’histoire commence en 1866 quand des fouilles sont entreprises au lieu-dit du « Cros du Charnier ». On y découvre en affleurement des ossements de chevaux. Au stade de la science à cette époque, on ne fait pas immédiatement l’association avec la Préhistoire.

Henry Testot-Ferry va rapidement faire de nouvelles découvertes datant de l’âge du renne. Il y trouve aussi des tombes en dalles brutes (Moyen-Age), des outils en silex (pointes de lance, grattoirs, …) et des amoncellements d’ossement d’animaux variés (Rennes, chevaux, éléphants, loups ou tigres).

Les recherches vont se poursuivre avec une stratégie plus systématique pour déterminer les couches qui se succèdent et élaborer la chronologie du site. Depuis cette époque, Solutré est considéré comme l’un des plus importants sites préhistoriques en France et même en Europe.

Les théories convergent rapidement et dès 1868, l’hypothèse d’une station de chasse au pied de la Roche est celle qui est privilégiée. Puis en 1872, Gabriel de Mortillet créé la notion de Solutréen dans sa qualification des périodes de la préhistoire sur la base de celui des sites de découverte.

Depuis, d’autres fouilles ont été régulièrement effectuées même si le site reste encore largement inexploré. Il est établi compte tenu des vestiges trouvés que l’homme s’y est succédé entre 35.000 et 10.000 av J.C mais avant tout pour la chasse. Les squelettes découverts de 1866 à 1925 ont pu conduire à des conclusions rapides, tel que la création d’un habitat sous la Roche. Mais des expertises plus récentes semblent confirmer que les 70 squelettes découvert sont contemporains (Moyen-Age).

Histoire contemporaine

L’histoire de la Roche ne s’arrête pas à la préhistoire puisque pendant l’Antiquité, une occupation gallo-romaine est avérée (deux villas) et plus tard, une forteresse va être construite en son sommet, le Château de la Roche.

La renommée du site de nos jours a été améliorée par l’ascension très médiatisée de la Roche par François Mitterand.

légende de la « chasse à l’abîme »

Les nombreux ossements de chevaux découverts au pied de la Roche ont fait naitre une théorie. Cette théorie établierait que les hommes préhistoriques auraient pourchassé les chevaux sauvages pour les faire se précipiter dans le vide du haut de la Roche.
Dans les faits, elle a été imaginée dans un roman historique d’Adrien Arcelin. Il a depuis été démontré qu’en raison de l’emplacement des ossements, cette théorie n’avait aucun fondement.

Auteur de l’article : La rédaction

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