Le temple de Janus, que l’on peut dater du 1er siècle après J-C est un sanctuaire typiquement gallo-romain qui s’inspire des constructions gauloise en bois dont l’origine est antérieure à la conquête romaine.
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Le temple se situe au lieu-dit « la Genetoye ». Il ne subsiste que deux murs perpendiculaires. Ce temple, qu’une ancienne tradition lie à tort au culte du dieu Janus, se situe à l’extérieur de la cité à proximité d’un thêatre découvert récemment. Hors des remparts de la ville, on peut s’interroger sur la destination de ce monument.
Si l’origine du temple reste encore bien mystérieuse, il en est fait mention pour la première fois dans un écrit en Février 1286. En effet un arrêt du parlement de Paris, au sujet de différends entre l’Eglise d’Autun et Robert II, mentionne une « tour de la Genetaye », signalée comme un monument antique.
En 1575, on le retrouve sur le document « Plan et Pourtraict de la ville d’Autun » de François de Belleforest. Le plan de 1581 édité par Saint-Julien de Baleure présente le Temple de Janus avec trois murs intacts.
Un peu plus de vingt ans plus tard, en 1610, il est mentionné la présente d’un pavement en mosaïque, des ruines d’un autel et de plusieurs bâtiments autour.
Comme de nombreux bâtiments antiques, le Temple de Janus sert de carrière. Sa dégradation découle sur un arrêté, le 1er Juillet 1655, défendant d’en utiliser la pierre en vertu de la mémoire historique du site.
Le temple apparait sur une gravure de Pierre Tranchant en 1660 réalisée pour la première édition du livre d’Edme Thomas. Le temple y est représenté vu de côté. Désormais le temple s’inscrit dans l’iconographie locale et figure sur un nouveau plan établi par Jean Gabriel Labouré, secrétaire général de l’Hôtel de Ville (1710).
L’année 1715 marque un grand pas dans la connaissance du monument. L’abbé Germain produit une description précise de la tour de la Genetoie. Il note notamment des bâtiments satellites et prétend avoir trouve le massif du perron de la porte dans le mur est. Il établi l’hypothèse que la tour était voûtée en charpente.
L’archéologie antique bat son plein au XIXe siècle. En 1844, un aqueduc est vidé de ses gravas et permette la découverte de fondations autour du temple. On y retrouve notamment trois murs d’enceinte concentriques et les vestiges de mosaïque. Les chercheurs retrouvent également de nombreux objets et notamment un grand bronze de Néron. D’autres fouilles suivent en 1871. J.-G. Bulliot confirme que le temple faisait partie d’un quartier et d’une zone urbanisée. Il met en évidence des traces de rues et des traces d’une galerie. Il identifie les traces de couleurs encore présentes sur les maçonneries
A l’issue des fouilles, le monument est restauré par J. Roidot-Deléage, sous la direction de l’architecte des monuments historiques, M. Daumet (1874). Le temple apparait une nouvelle fois sur un atlas de la ville faisant état de tous ses vestiges archélogiques (J. Roidot-Deléage, 1878).
Plus près de nous, le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées de Nantes effectue des mesures géophysiques. De nouvelles structures sont localisées au Sud-Est du temple (1986). Des fouilles y seront menées (1987). Elles mettent à jour
une structure carrée de 11m de côté. On suppose que ce bâtiment utilisé pendant les trois premiers siècles de notre ère est également un temple.
Les archéologues désignent ce type de monument par « fanum ». Il est composé d’une « cella » (salle de culte) de plan carré, largement conservée aujourd’hui, de 23,75 mètres de hauteur et de 16 mètres de côté. Elle était couverte d’une charpente.
La « cella » était entourée au rez-de-chaussée dune galerie. L’emplacement des poutres destinées à supporter le toit est visible sous les fenêtres du premier étage.
Il ne subsiste que deux murs l’un de 16,25m et l’autre de 16,75m. Dans les faits les soubassements deux deux autres sont encore présents mais le niveau des murs se situe à celui du sol.
1 commentaire sur “Temple de Janus (Autun)”
Autun : C'est En France
(27 Oct ’14 - 21 h 25 min)[…] lieu idéal de romanisation en permettant aux gaulois d’y poursuivre leur culte, notamment au Temple de Janus. Malheureusement, des invasions au IIIe siècle ont détruit la majorité des vestiges et il ne […]
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