Architecture > Monuments antiques > Temple de Mercure du Puy de Dôme

Temple de Mercure du Puy de Dôme

Sujets de l'article :

Ce temple est le plus grand sanctuaire de montagne de la Gaule romaine. Datant du IIe siècle, il s’établit sur le périmètre d’un premier temple du siècle précédent. Sa position était étudiée non loin de la voie romaine de Sainte à Lyon favorisant le développement d’un culte et de pèlerinages.

Photographie du début du XXe siècle

Le hasard de la découverte

Comme souvent pour de pareilles découvertes, le hasard fait souvent bien les choses. Lors de la construction de l’observatoire météorologique du Puy-de-Dôme, des excavations mirent le jour sur des vestiges en 1872. Des campagnes de fouilles sont lancées entre 1873 et 1878 sous la direction de l’architecte des Monuments Historiques Louis-Clémentin Bruyère (à partir de 1875). Le chantier de fouille est ensuite abandonné jusqu’en 1886 et son classement aux Monuments historiques en 1889. Ce que bien plus tard lors de fouilles à la périphérie du temple que la découverte du statue de Mercure confirmera la dédicace du temple.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les travaux menés sur les infrastructures techniques favoriseront la découverte d’un trésor monétaire (vers 1956) puis des travaux de consolidation des vestiges très dégradés par le climat au sommet du Puy-de-Dôme (1978). Les fouilles n’ont depuis presque jamais cessé et ont permis d’avoir une idée assez fidèle de la structure du temple. Les fouilles de 2000 à 2004 ont produit un relevé architectural bien étayé. A partir de 2008, les interventions ont préparé l’accueil du public sur le site et ont permis de réaliser de nouvelles restaurations. Comme pour le temple gallo-romain de Plassac, la collectivité départementale a pris en charge le site et en assure aujourd’hui sa préservation et sa mise en valeur.

Historique du site et structure

Au Ier siècle les Arvernes font construire un premier temple de taille plus modeste ais probablement pris par l’ampleur du culte et de pèlerinages durent l’agrandir en construisant celui dont nous pouvons aujourd’hui découvrir les vestiges.

Les recherches archéologiques ont établi que le premier temple a été construit vers 50 apr. J.-C. au sommet du puy de Dôme. La matériel découvert sur le site et l’absence d’habitat gaulois ont permis d’établir que sa construction était postérieur à la guerre des Gaules. Cet ouvrage est construit plus haut vers le sommet du Puy-de-Dôme. Il sera en fonction pendant environ un siècle avant d’être détruit.

Le second sanctuaire est construit en suivant et la durée du culte n’est pas connu avec précision. Nous pouvons juste supposer que le site était encore fréquenté au Ve siècle en regard des monnaies découvertes sur le site.

Beaucoup d’ancien sites gallo-romaines sont christianisés pendant la première partie du Moyen-Age. Au XIIe siècle, un église romane est élevée à proximité et un ermite s’y installera.

Structure. Pour la construction du temple, une plateforme de 60m de côté a été créée pour rattraper la pente. Pour l’élévation du monument, les constructeurs ont exploité une carrière de pierre volcanique, de la tachyte, située proche du col de Ceyssat. Les plus gros blocs ont été positionnés en façade et les plus petits à l’intérieur des murs. Les décors utilisaient des pierres plus nobles, comme du marbre (blanc et de couleur), de l’arkose ou du schiste venant d’Autun. Au sol un dallage couvrant plus de 3600m2 était également en place. Plusieurs vestiges sont exposés au musée Bargoin de Clermont-Ferrand

Les archéologues ont découvert que le temple se composait d’une structure hérité des architecture celtique et gallo-romaines, composant un monument unique. La piece du sanctuaire (ou cella) reprend les codes du fanums celtique alors que le vestibule (ou pronaos) reprend une structure issue du monde romain ou grec. On accède au temple grâce à un chemin qui serpente de terrasse en terrasse. la première en partant du bas permettait de faire une pause après le chemin escarpé venant de la voie romaine Sainte-Lyon et du col de Ceyssat, composée de différents autels et de statues de divinités. la seconde offrait une belle vue sur l’actuel Clermont-Ferrand (Augustonemetum) et une accès au sanctuaire.

Le site aujourd’hui

Si quelques élévations ont été aménagées pour restituer l’esprit de la construction, le site reste dans l’ensemble dans l’état de sa découverte. Un musée construit à proximité présente du matériel découvert sur le site et apporte des explication supplémentaires sur les méthodes de construction et les matériaux disponibles. Il est également libre d’accès pendant ses heures d’ouverture.

Auteur de l’article : La rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.