Située sur un promontoire sur l’Estuaire de la Gironde, cette villa est caractéristiques des exploitations agricoles des bords de l’Estuaire de la Gironde et de la Garonne. Restaurée et mise en valeur ces dernières années, elle appatient désormais au Conseil Département de la Gironde.
Située un peu à l’écart de la route de la Corniche de la Gironde, cette villa se situe désormais juste à côté de l’Eglise de Plassac. Connue pour ses mosaïques, cette construction antique a forgé l’iconographie locale qui utilise l’art de la mosaïque.
Découverte fortuitement vers 1880, ce site archéologique n’a été identifié en 1883. Le site comprend en réalité trois installations successives des Ier, IIe et Ve siècle. Camille Julien l’associa en 1890 au domaine dont il est fait mention dans le testament de l’évêque du Mans Bertrand du Mans (540–623). Ce document daté de 616, apporte aussi des informations concernant la transmission de ces domaines après la chute de l’Empire romain.
Le site de Plassac n’est pas particulièrement valorisé à cette fin du XIXe siècle et faute de crédit une partie des fouilles sont abandonnés et des vestiges recouverts de terre.
Il faut vraiment attendre 1962 pour que des fouilles importantes reprennent grâce au Touring Club de France. L’équipe d’archéologue dégagement des pièces d’habitation situées devant l’église. Les fouilles se poursuivent en collaboration avec l’Université de Bordeaux et l’actuel l’Institut de recherches sur l’architecture antique (IRAA). La majorité des interventions sur le site et des prises de relevés architecturaux se dérouleront jusqu’en 1982.
Depuis 1984 et l’acquisition du site par le département de la Gironde, un programme de valorisationa été engagé pour ouvrir le site à la visite et valoriser les vestiges. Une campagne de restauration et de protection des mosaïques a été engagé en 2003. Les derniers travaux se termineront en 2014.
Construction et villas successives
Par abus de langage, on parle de villa au singulier mais ce sont bien trois ouvrages qui se sont succédés sur le site à des périodes différentes. Lors de fouilles, du mobilier et des fresques de chaque époque furent découvertes.
Villa première époque (Palais maritime). La disposition du site présent une caractéristique caractéristiques de ce bord de l’estuaire avec des terrains à très forte pente qui viennent mourir dans les eaux de l’estuaire. Lors de la fondation de la ville dans la première partie du Ier siècle (on parle souvent de période de 20 à 40 ap jc), les ingénieurs romains durent faire face à un travail incroyable de terrassement pour créer une zone plane et gagner du terrain vers l’estuaire. L’emplacement a été choisi à la fois par intérêt économique, la voie de Sainte à Bordeaux se situant à proximité mais aussi par choix architectural pour respecter le style des villa en vogue sur les côtes d’Italie. La forme en hémicycle s’ouvre sur l’estuaire. Les bâtiments sont confortables (le salon fait 70m2) et richement décorés (style pompéien). Cette première villa aurait été occupée entre 60 et 100 ans.
Villa seconde époque. Elle reprend une grande partie des fondations de la première ville et s’étend sur un périmètre plus vaste de l’ordre de 5000 m2 environ. Elle s’inspire du palais impérial de Rome tout en se montrant moins étendue que l’ouvrage précédent. Une galerie centrale distribue l’accès aux différentes pièces sur trois côtés. Au centre se retrouve une cour en deux parties. Un belvédère à l’ouest offre un point de vue remarquable sur l’estuaire. La grande salle à mangée positionnée au nord est majestueuse avec un grand portique et un bassin de 51m de long. Deux salons et un vestibule d’entrée complètent le plan. Depuis la façade nord, on accède ainsi à des jardins formant balcon sur l’estuaire.
Ville troisième époque. La visite s’organise autour des affleurements de cette dernière construction. Sa construction date du IIIe siècle et sera occupée jusqu’à son abandon eu Ve siècle. Le plan global reprend la majeure partie des fondations précédentes, même si la villa fut totalement refondue. Le portique de la façade nord fut reculé de 3m et le niveau du site rehaussé en particulier pour permettre l’installation d’un chauffage au sol ou hypocauste. La galerie est ceinturée d’un mur de soubassement sur lequel s’appuient des colonnes enduites de blanc. Une partie des bâtiments créés entre le IVe et le Ve siècle se situent aujourd’hui sous l’église.
La villa s’illustre par ses belles mosaïques de la fin du IVe siècle dans un style polychrome et géométrique. On retrouve aussi de beaux motifs floraux. Des fresques découvertes sur le site en font un site archéologique unique. Totalement restaurées, elles sont présentées au musée.
Le site aujourd’hui et la visite
Appartenant au département de la Gironde, le site est ouvert toute l’année à la visite suivant des horaires définis. La visite du site est gratuite, seul la découverte du musée, géré par l’association des Amis du Vieux Plassac, est payante.
Le parcours de découverte permet d’accéder à l’ensemble du périmètre de la villa et en particulier aux mosaïques découvertes lors des fouilles. Les dessins géométriques sont remarquables.
En 2023, seul une partie du site est accessible, la partie nord faisant encore l’objet de fouilles et d’études.
Documentation et liens
- Domaine Archéologique sur le site du Conseil Départemental : https://www.gironde.fr/acteurs-jeunesse/les-ressources/domaine-archeologique-de-la-villa-gallo-romaine-de-plassac
- La villa sur le site des Amis du Vieux Plassac
- Dépliant touristique : http://www.villagalloromaine-plassac.fr/images/plassac-depliant.pdf
- Gironde Mag n°130
2 commentaires sur “Villa Gallo-romaine de Plassac”
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(25 Sep ’23 - 15 h 15 min)[…] en partie sur la Villa Gallo-Romaine de Plassac, cet édifice religieux d’art roman date du XIIe siècle, en partie reconstruite eau XVIIIe […]
Temple de Mercure du Puy de Dôme – C'est En France
(5 Oct ’23 - 13 h 55 min)[…] du public sur le site et ont permis de réaliser de nouvelles restaurations. Comme pour le temple gallo-romain de Plassac, la collectivité départementale a pris en charge le site et en assure aujourd’hui sa […]