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Tour de Moricq

Sujets de l'article : Chateau fort

Des vestiges médiévaux encore présent entre Talmont-Saint-Hilaire et Angles, la Tour de Moricq est l’un des plus mystérieux. D’un aspect relativement préservée, cet construction cache une histoire tourmentée et des vestiges qui n’ont pas encore dévoilé toute leur histoire. Utilisée aujourd’hui pour des spectacles historiques, elle serait le témoignage de fortifications de plus grande ampleur.

Quand on aborde le Marais poitevin au niveau de la commune d’Angle on passe immanquablement devant la Tour de Moricq. Cette tour médiévale d’un plan carré ne laisse pas indifférent et éveille la curiosité. Il faut dire que dans le secteur, on a plutôt l’habitude de trouver des mégalithes ou des blockhaus (La Jonchère).

Pour s’en approcher il faudra cependant bien choisir son moment, le site étant totalement fermé en été pour les médiévales qui y sont organisées.

La Hameau de Moricq abrite depuis 1090, comme le confirme les textes, des fortifications sans pour autant préciser leur emplacement précis. Giraudus de Morech, le premier seigneur connu de ce fief fait ériger des fortifications sur une motte castrale située à moins de 300m du site actuel sur un promontoire, qui depuis à été arasé. Cette motte, d’un diamètre d’environ 150m, est situé au bord du canal des Bourasses et est encore parfaitement visible du ciel.

Les hypothèses des historiens semblent indiqué qu’au XIIe siècle, le château aurait été reconstruit (ou étendu) sur le site actuel de la Tour de Moricq. La présence de voûtes romanes dans les soubassements du bâtiment actuel semblent le confirmer.

Nouveau Château du XVe siècle

En 1430, le domaine est acquis par Régnault Girard (1400-63), diplomate et maire de La Rochelle depuis 1413. Il entreprend en 1435 la reconstruction de la Tour. Les recherches archéologiques ont des difficultés à établir vraiment ce qu’on y trouvait avant cette époque. L’emplacement aurait été choisi pour sa large visibilité sur les marais. Elle assurait la protection du port de Moricq où on y commerçait du vin, des céréales et du bois. Ensuite ces marchandises étaient acheminée vers les ports sur l’Atlantique par le Lay qui était à cette époque navigable.

La Tour qui subsiste a un plan presque cubique avec trois dimensions presque égales : plan au sol de 11m40 par 14m40 pour une hauteur de 15m40. Ces caractéristiques lui donnent un aspect très massif. Plusieurs hypothèses ont convergé pour évoquer un ouvrage unique comprenant la tour elle-même. Dotée d’une tour annexe de 6,7m de diamètre, protégeant l’entrée de la tour, elle ne disposait pas d’enceinte extérieure, la configuration des marais semblant suffisante. Des douves équipées d’un pont levis coupaient l’accès au château. Elles étaient alimentées par le Lay.

Prison puis grenier à blé

Comprenant au moment de sa construction une tour annexe abritant un escalier à vis, cette dernière aurait été détruite à l’époque du siège de La Rochelle en 1628. Pendant les guerres de religion, seront emprisonnés dans la tour des protestants.

Au cours du XVIIIe siècle, les marais qui entouraient la tour seront asséchés. La tour est alors utilisée comme grenier à blé, denrée qui était distribuée par le port de Moricq. L’activité commerciale du port se poursuivra jusqu’au XIXe siècle.

La Tour a été classée Monument Historique le 6 août 1915. L’édifice est la propriété de la commune d’Angles depuis 1988 qui en assure désormais la sauvegarde.

Auteur de l’article : La rédaction

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