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Batteries de Barfleur

Depuis le rattachement de la Normandie à la France, la proximité avec l’Angleterre obligea à un déploiement de fortifications plus ou moins vastes sur les côtes du Cotentin. A ce titre furent installée au bout de la pointe de Barfleur des  batteries.

Description

La configuration de la côte du Cotentin entre la pointe de Gatteville et Carentan est particulièrement favorable à un débarquement. Les zones de mouillage sont également nombreuses.

Dans l’ouvrage « Les côtes de la Manche de 1805 à 1815 » de M. le L. V. Régnier (1927), on peut noter que la côte est protégée au niveau de Barfleur par deux batteries, probablement situées de part et d’autre de l’entrée du port. Cette description reste cependant sujette à caution, les cartes ne mentionnant qu’une position. Elles sont jugées cependant insuffisantes pour couvrir de façon efficace toutes les zones de mouillage. Sur la majorité des plans, ces deux positions ne sont pas distinguées et on retrouve régulièrement un armement fixé à quatre canons.

Le plan de Barfleur produit par Jean Magin dans la première partie du XVIIIe siècle (voir lien plus bas) montre clairement la batterie située au bout du port, à proximité de l’actuelle station SNSM. En tout état de cause vers 1740, il n’existe qu’un seul ouvrage en service.

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Extrait d’une carte du XVIIIe si. (Source BNF)

Par arrête du 8 prairial de l’an XI, des compagnies de canonniers-garde côte furent créées et c’est la 21e compagnie qui est affectée à Barfleur. Elle est composée de 96 hommes de troupe et 25 officiers, et est l’une des 12 compagnies déployées dans le Cotentin dans ce début du XIXe siècle (1803).

Jouxtant l’Eglise Saint-Nicolas, la batterie se compose d’un corps de garde et d’une plateforme ouverte sur l’océan. Aujourd’hui, elle est baptisée « Le fort » et réhabilitée en habitation.

Pendant la seconde guerre mondiale, l’organisation Todt et l’armée allemande installent plusieurs positions à Barfleur. La plus importante se situe à l’opposé du fort actuel au lieu dit « Le Cracko » (STP 121 Pointe du Cracko, rue du 24 juin 1944) comprenant neuf ouvrages différents.  La position se situe à proximité du feu d’alignement antérieur du port de Barfleur. La position du XIXe siècle ne semble pas avoir fait l’objet d’un aménagement particulier. Selon les sources on compte une autre position (Alain Chazette, AtlantikWall mythe ou réalité) située en arrière de la Batterie de Barfleur (Le Fort) ou trois autres (WN123 sur le port, WN122 près du fort et WN123A près du Château d’eau). Seule la STP 121 semble avoir été dotée d’un armement conséquent les autres étant plutôt associés à des postes de contrôles. Cette position permettait de verrouiller l’accès au port. Elle se rendra sans résistance le 24 juin 1944.

Bibliographie

« Les côtes de la Manche de 1805 à 1815 » de M. le L. V. Régnier (1927)

« Atlantikwall mythe ou réalité », Alain Chazette

Plan de Barfleur, Jean Magin,  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8591878t/f1.item.r=.langES

Photographies

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Auteur de l’article : La rédaction

3 commentaires sur “Batteries de Barfleur

    Barfleur : C'est En France

    (25 Jan ’17 - 0 h 00 min)

    […] aujourd’hui. On y retrouve dans des cartes du XVIIIe siècle la présence d’une batterie que la plateforme encore présente aujourd’hui atteste. Ce lieu relativement peu fortifié, […]

    […] Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée allemande installe sa principale position (STP 121) à sa […]

    […] au sud de ce dernier couvre l’espace depuis la plage sud jusqu’à l’ancienne batterie. Relativement limitée elle est également couvert par les batteries situées au nord (Gatteville) […]

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