Le zone d’échouage du Sillon est l’un des onze cimetières identifiés dans le Finistère. Sur la presqu’ile de Crozon, il est le troisième avec celui du Fret et celui de la Marine Nationale à Landevenec. Il reste une trace intéressante de l’histoire maritime de Camaret.
Le pèche est florissante entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Depuis 1892, le Sillon abrite le chantier naval de François-Joseph Keraudren. L’activité est soutenue et le chantier naval obtient la concession de 300m2 de plus sur le Domaine Public Maritime en 1899 puis 200m2 supplémentaires en 1903. Au plus fort de l’activité, le chantier dispose d’une zone de mise à l’eau sur le grève de 31m de large.
A la reprise du chantier par le fils de François-Joseph Keraudren, Joseph Keraudren, en 1935, plusieurs chantiers naval officient sur le la presqu’île. L’activité va souffrit de la crise de la pêche à la langouste. Le chantier naval laisse sur la grève les bateaux désaffectés ou abandonnés. Les coques des bateaux sont percées pour éviter qu’ils flottent à marée haute. Le chantier cessera son activité en 1969.
Jusqu’à dix navires furent échoués dans ce cimetière. En 2013, huit bateaux étaient abandonnés, il en restait sept en 2017 et en particulier :
- Maïtena MX 195443 (1964-2001) : langoustier mauritanien
- Notre-Dame-Des-Neiges CM 231642 (1959-1993: langoustier-thonier / langoustier-crabier
- Castel-Dinn CM 231646 (1960-1998) : langoustier mauritanien à congélateur
- « Étoile du Berger » MX 195135 (1956-2000) : caseyeur , crabier et langoustier
Bibliographie
Le cimetière de bateaux sur le Sillon de Camaret , Jean-Louis Cordier
Cimetière de bateaux, le Sillon (Camaret-sur-Mer), inventaire du patrimoine culturel en Bretagne