Construite lors du siège de La Rochelle entre 1627 et 1628, la Digue dite de Richelieu est un ouvrage qui empêchait les bateaux anglais de rejoindre le Port de La Rochelle et d’y porter renfort et ravitaillement. Elle contribua à la capitulation de La Rochelle face aux armées du roi de France.
A cette époque, La Rochelle est l’un des symboles de la résistance protestante. Le roi de France, Louix XIII demande au Cardinal de Richelieu d’agir pour mettre fin aux incessantes guerres de religion. Née d’une idée de l’architecte du roi, Clément Métezeau, et d’un entrepreneur parisien, Jean Thirot, cet ouvrage devait fermer le chenal du port de La Rochelle. Le 28 novembre 1627, l’idée est soumise au Cardinal qui en accepte le principe.
A grand renfort d’ouvriers et de soldats (on en comptera jusqu’à 4000 sur le chantier), le Cardinal fait mener la construction de la digue. Les effets son très rapides. Les anglais qui s’étaient installés sur l’Ile de Ré ne peuvent porter secours aux rochelais. Le ravitaillement et les renforts sont bloqués.
La Digue est alors une attraction. On descend de Paris pour voir l’ouvrage et pour en ramener des souvenirs. Soldats et officiels y amènent leurs épouses.
A l’intérieur des murs de La Rochelle, les conséquences sont immédiate. La famine décime la population qui passe de 28.000 au début du siège à 5500, le 28 octobre 1628, le jour de la capitulation. Le sort voudra que quelques jours plus tard, une grosse tempête emporta une parti de la digue permettant à un navire flamand de pénétrer dans le port.
Architecture
Le chenal long de 1600 mètres va recevoir un ouvrage de près de 1500 mètres de long construit sur les épaves de navires coulés et préparés pour le recevoir. L’assise fait alors 16 mètres de large pour 8 mètres en son sommet. La digue pointe à 20 mètres de hauteur et est armée de canons vers le large.
L’ouvrage aujourd’hui
Il ne reste pas beaucoup vestiges. L’une des extrémité se situait au niveau de la Tour Richelieu. Quelques pierres sont encore visibles à marée basse.