Quand on découvre la Roche de Solutré, il est difficile d’imaginer qu’en son sommet une forteresse surplombait le vide. De nombreux documents historiques confirment sa présence et les fouilles entreprises dès le XIXe siècle ont permis de mieux comprendre son implantation
Sur un promontoire de près de 500m de haut, c’est un véritable nid d’aigle qui fut bâtit en haut de la Roche. On peut aujourd’hui imaginer l’étroitesse du château du côté de la Falaise et une surface finalement relativement étriquée compte tenu de la configuration.
Lors de l’ascension de la Roche en suivant le circuit balisé, vous ne manquerez pas de remarquer les vestiges d’escalier. Pour les autres vestiges il faudra se transforme en Sherlock Holmes.
Histoire
Selon les théories défendues par l’abbé Rameau, Raoul duc de Bourgogne, roi des francs (923–936) serait le bâtisseur de cette forteresse probablement pour se protéger de l’envahisseur Hongrois (935). Mais les premières traces concrètes datent de 1182. A cette époque les chanoines de Saint-Vincent. Cette possession leur fut contestée à plusieurs reprises notamment par le comte de Macon (1222). Après 1231, ils font bâtir des fortifications autour du château.
En 1330, Jean de Braine cède le comté de Mâcon au roi de France. Les chanoines de Saint-Vincent abandonnent leur droits sur le château au roi. La garnison fait fasse régulièrement à des agressions militaires mais n’est pas en reste face à la population qu’elle pille allègrement.
AU début du XVe siècle, la citadelle est régulièrement menacée par les Armagnacs. Entre 1428 et 1429, après les sièges de 1418 et 1424, des travaux de renforcement sont réalisés. Finalement, pour éviter que les ennemis du roi en fasse une place forte, le roi Philippe le Bon ordonne par lettre patente du 22 octobre 1434 qu’elle soit démantelée. Elle est rasée en 1435.
La roche de Solutré avec ses ruines est rattaché à la châtellenie de Davayé jusqu’en 1601.
Il reste cependant jusqu’au début du XIXe siècle de nombreux vestiges, dont la présence est rapportée par plusieurs visiteurs. La Roche sert depuis la Révolution de carrière de pierre. Les fouilles menées vers 1853 contribuent à le destruction de ce qui reste de la forteresse. Cependant en 1857 dans une délibération de la Mairie de Solutré, il est fait mention de vestiges d’un intérêt architectural. Quoi qu’il en soit aujourd’hui il faut avoir un oeil aguerri pour détecter les traces de cette forteresse.
Les vestiges
Le château ne présente plus d’éléments en élévation et il faut se tourner vers le sol pour trouver quelques vestiges.
Enfouis pour la plupart sous la végétation, ils sont répartis sur l’ensemble du site et montrent que la forteresse devaient être plus impressionnante par son implantation en hauteur que par sa surface. On retrouve ainsi des traces de fondation, de mur, des escaliers et des modifications du profil topologique de la roche qui permettent d’extrapoler de nombreuses hypothèses (forge, carrière, …)
1 commentaire sur “Forteresse de la Roche de Solutré”
Roche de Solutré : C'est En France
(16 Mar ’16 - 23 h 52 min)[…] L’histoire de la Roche ne s’arrête pas à la préhistoire puisque pendant l’Antiquité, une occupation gallo-romaine est avérée (deux villas) et plus tard, une forteresse va être construite en son sommet, le Château de la Roche. […]
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