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La Cotinière

Sujets de l'article : Phare , Port

Plus grand port de l’Ile d’Oléron, la Cotinière reste aujourd’hui rattaché à la commune de Saint-Pierre-d’Oléron. Pourtant en 1913, l’idée d’une autonomie avait germé dans l’esprit de certain mais cette histoire n’a jamais eu de suite.

Présentation

Ce port est un lieu reconnu et agréable qui est un pont de passage incontournable de l’île. Outre son activité liée à la pèche, ses plages y sont tout aussi appréciées.

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Jusqu’au XIXe siècle

L’histoire de ce port semble remonter au XVe siècle, période où on parle déjà d’une « paire d’écluses ». Mais sur les cartes il faut attendre le XVIe siècle pour voir figurer le nom de La Cotinière puis le 2 juin 1700 pour qu’y figure ses écluses.

En ce début du XVIIIe siècle, on ne parle pas encore d’un port. A cette époque l’activité principale est l’agriculture et quelques barques sont utilisées ponctuellement pour diverses activités. Selon les historiens de Saint-Pierre-d’Oléron, il est fait mention pour la première fois d’une activité de pêche le 7 juin 1709. Pierre de Cazau, Conseiller du Roi au parlement de Bordeaux, donne l’autorisation à un dénommé Roy, de laisser sa barque au mouillage entre les écluses contre le septième de sa pêche.

En 1783, la première carte du rivage est établie. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour construire de premiers aménagements du port. Entre 1843 à 1844, une première digue, de 135m de long, est construite à l’endroit même où se situe actuellement la jetée du Phare. En 1850, il faut remarquer que les villages de La Cotinière et du Colombier n’était pas reliés et étaient séparés par d’épais cordons de dunes. Pendant longtemps la propagation du sable fut un problème de ce côté de l’île.*

En 1862, Prosper de Chasseloup-Laubat, Ministre de la Marine sous Napoléon III, obtient deux importantes subventions qui permettent la construction de :

  • une jetée de 320 mètres en remplacement de la digue en pierres sèches
  • l’épi du Colombier long de 120 mètres
  • un quai de 30 mètres
  • l’épi de la loge, qui sert à ralentir la propagation des sables.
Port de La Cotinière
Port de La Cotinière

En 1866, il fait doter le port d’un canot de sauvetage.

Malheureusement, ses efforts furent rapidement anéantis. Une tempête extrêmement violence détruit une grande partie des installation portuaires (1870), qui ne pourront être immédiatement reconstruites faute de crédits. Les Cotinards vont progressivement construire eux-même les installations de 1874 à 1877. En 1890, une jetée-abri est construite à la suite d’une délibération du conseil municipal mais sera achevée que dix ans plus tard (1900). Il est alors doté d’un Phare.

XXe siècle

  • 1900 à 1920 : le port de la Cotinière abrite 25 bateaux environ.
  • 1902 : les première régates. Elles font fureur dans la « belle société »
  • 1908 : construction de l’usine de conserverie de sardines en face de l’actuel office de tourisme. Elle emploiera jusqu’à 40 personnes.
  • 1910 : inauguration de la criée.
  • 1911 : malgré l’essor de la pêche, le port doit faire face à son eternel problème d’ensablement. Se sont les vilageois eux-même qui s’en chargent grâce à des wagonnets de mine tirés par les chevaux des paysans des alentours.
  • 13 août 1914 : le quai et l’épi du Colombier sont détruits par une tempête.
  • 1920 : la flotille se modernise. Les moteurs à vapeur font leur apparition. Le port compte 45 bâteaux.
  • 1922 : prolongation de l’épi du Colombier à 110 mètres.
  • 1932 : élargissement de l’épi du Colombier pour permettre le passage d’une charrette.
  • 1935 : édification d’un nouvel épi insubmersible.
  • 1947 : construction d’un épi de 150 mètres au bout de la jetée avec l’aide de prisonniers de guerre allemands.
  • 1948 : une taxe de 1% payée par les pêcheurs sur le prix de la vente du poisson, et de 2% payée par les mareyeurs est instaurée pour contribuer à l’entretien du port. Marins et mareyeurs siègent au sein d’une commission de direction et de contrôle sur toute opération liée à l’activité du port de La Cotinière.
  • 1949 : une étude scientifique sur maquette établi la nécessité de construire un épi de protection du port en prolongement de la jetée du phare. Les travaux sont entrepris en 1955 pour 60 millions de francs financé par la Commune.
  • 1955 : le port compte 55 bateaux
  • 1958 : le port compte 97 bateaux
  • 1959 : élargissement du quai du Colombier
  • 1967 : mise à la verticale de la jetée du phare afin de permettre l’accostage des bateaux.
  • 1970 : nouvelle criée le long du quai du Colombier
  • 1978 : prolongement de 40 mètres la jetée du phare.
  • 1979 : Mise en service d’un nouveau bassin pour doubler la capacité du port
  • 1984 : construction de l’usine à glace
  • 1987 : agrandissement et de l’informatisation de la criée.

Le port

Le Port et la Criée

La Cotinière est un port très agréable qui vit au gré des retour de pêche. La criée est un lieu a voir ne serait-ce pour son activité si « traditionnelle ». La visite du Port est une chose à ne pas manquer par l’ensemble des couleurs qu’il dégage. L’âme du pêcheur hante ces lieux.

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Le Phare

Le Feu de la Cotinière date de 1899. Suite à une délibération de conseil municipal du 8 mars 1896, la commune se dote d’un budget de 4077 francs aidé par une souscription de 943 francs recueilllie auprès des marins des villages voisins pour couvrir les 5000 francs demandés par la construction de l’édifice. La première construction est haute de 9,4 mètres et est animée par un feu fixe de couleur rouge. Comme d’autres feux de l’île, il est alimenté au gaz propane. Quatre autres feux sont progressivement construits jusqu’en 1955 pour cadrier le port.

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Auteur de l’article : La rédaction