La commune de Vaux-sur-Aure est connue pour son église rénovée Saint-Aubin qui reprend à l’identique des bas reliefs de différents monuments. Elle abrite également un très joli manoir dont les origines d’occupation remontent au VIIIe siècle. La légende de la Fée d’Argouges hante depuis longtemps ce site.
Située à la sortie de la commune, sur la route de D153 qui mène à Maisons et son château renaissance, la manoir d’Argouges a évolué au fil des siècles mais à conservé de nombreux attributs médiévaux. Il s’inscrit dans une ancienne paroisse qui était autonome jusqu’en 1829. L’église Saint-Pierre est encore présente à proximité de l’entrée du manoir.
Le manoir est composé d’un logis ségnieurial de quelques attributs défensifs et de corps de fermes. La haute-cour est protégée par des douves. un pont permet d’y accéder depuis la basse-cour. Le logis a évolué à la renaissance avec l’ajout de nombreux éléments esthétiques, tels que des escaliers à vis, des ouvertures plus larges et des cheminées monumentales. Ces modifications durent réalisées à partir de 1524, avant que me domaine soit abandonné vers 1632.
Le manoir a conservé son corps de garde dans la basse court. On accède au logis par une porte crénelée qui s’ouvre sur la façade remaniée du logis.
Le manoir est classé monument historique depuis 1924.
la légende de la Fée d’Argouges
Sur le site officiel du manoir, on retrouve la retranscription de cette légende
Un dragon terrorisait les villageois qui vinrent demander secours au seigneur des lieux.
Fort de sa fougueuse jeunesse, celui-ci parvint dans l’antre des Fosses du Soucy, où il terrassa le monstre.
Mais la bête morbide s’effondra sur le preux chevalier, prêt à rendre son âme à Dieu…
Apparut à cet instant la fée, créature superbe, qui proposa à l’infortuné de le délivrer et de l’épouser, à la seule condition qu’il ne prononçât jamais le mot « mort ».
Ils se marièrent, eurent sans doute beaucoup d’enfants et vécurent heureux, jusqu’au jour fatidique où notre beau seigneur, s’impatientant des lenteurs de son épouse à se préparer pour un bouquet voisin, s’emporta et s’exclama : « Dame, vous êtes bien longue en vos besognes et seriez bonne à aller quérir la mort ! »
Un effroyable silence s’ensuivit, soudain percé par un atroce cri de douleur… La fée disparut à cet instant précis, laissant une main pour toute empreinte.
L’histoire veut que la fée hante toujours les murs du manoir et apparaisse des soirs de pleine lune
Bibliographie
Site officiel du Manoir : http://www.manoir-argouges.com/