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Obélisque de la Concorde

En récompense aux travaux de Champollion, l’Egypte offre à la France l’obélisque de Louxor. Rapatrié en France, il est installé par Louis Philippe au centre de la Place de la Concorde. Cela reste l’un des monuments emblématiques de la capitale française.

Histoire
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Le vice-roi d’Egypte Mohammed Ali souhaitant favoriser ses relations avec la France, répondit favorablement à une demande française et offrit les deux obélisques du Temple de Louxor en mai 1830. Mais pour pouvoir les ramener, la France dut construire un navire spécialement conçu pouvant naviguer sur le Nil, sur la mer et la Seine. Long de 44 mètres, le Louxor part de son chantier naval vers l’Egypte le 15 avril 1831. Il arrive à Alexandrie le 5 mai 1831. Il entame alors la remontée du Nil et arrive à Louxor le 16 août 1831.

Les travaux pour déplacer cet obélisque de 227 tonnes sur les 400 mètres qui séparent le temple du quai prennent un mois et demi demandant même la destruction de plusieurs maisons. Le bateau doit être découpé (puis remonté) à l’avant pour laisser passer l’ouvrage.

Après des difficultés de navigation pour rejoindre Alexandrie en raison du niveau bas des eaux du Nil, le Louxor y arrive le 2 janvier 1833. L’expédition laisse passer les tempêtes en Méditerranées et reprend son chemin vers la France le 1er Avril 1833. Remorqué par le vapeur Le Sphinx, le Louxor parvient à Toulon, le 10 mai  1833, Cherbourg 12 août 1833 et enfin Paris le 23 décembre 1833.

L’Obélisque est stockée en attendant d’être érigée dans le ciel Parisien et prend sa place définitive devant 200.000 spectateurs le 25 octobre 1836 en présence du roi Louis-Philippe.

Les travaux d’installation ont été  conduits par l’architecte Hittorff qui dessine un socle de 9 mètres de haut pour recevoir l’ouvrage haut de 22,86 mètres et pesant 227 tonnes.

Classé monument historique de 22 janvier 1937, l’obélisque doit attendre mai 1998 pour retrouver son  pyramidion haut de plus de 3,50 m. A noter que dans les années 80, sous la présidence de François Mitterand, la France a redonné la seconde obélisque à l’Egypte qui était, elle, restée sur place.

Auteur de l’article : La rédaction