Situé à Fermanville entre l’Anse de la Mondrée et l’Anse des Longs-Camps, le Port Pignot est associé à un pan de l’histoire du Cotentin. Entre son site archéologique et sa carrière de Granite, il est aussi reconnu pour être l’un des plus petit ports de mouillage de France
Ce port a été imaginé par Charles Pignot en 1889. Ce carrier le conçoit pour évacuer avec des chalands les pierres de granite extraites de la carrière juste au dessus. Le granite de Fermanville est réputé pour sa couleur rosée, du l’Hématite contenus dans les cristaux de Feldspath. La carrière de Port Pignot est la seule de granite rose de la Manche.
Avec ses 1007 m² et les 18 mouillages proposés, il est l’un des plus petits ports de France.
La Carrière
Utilisée pour le bâti local puis au XIXe siècle pour la construction de la rade de Cherbourg, elle sera exploitée entre 1942 et 1943 pour la fabrication des pavés de Lille. Le site d’étend jusqu’au Castel de la Mondrée, promontoire qui domine l’Anse de la Mondrée.
Le port a été utilisé en 1914 pour acheminer du matériaux pour la construction de la cale de la compagnie Transatlantique au Havre, et plus tard de la façade du magasin parisien « Le Printemps ».
Site archéologique
Avec le site acheuléen de la Roche Gélétan à Saint-Germain-des-Vaux, le sire de Port Poignot est le plus ancien de Normandie. Y ont évolué des pré-Néandertaliens vers 300.000 ans avant J.C.
Néandertal aménage son espace domestique en pied de falaise littorale. Les sites préhistorique de Normandie sont autant de témoignages des modes de vie au Paléolithique inférieur et moyen. Le site de Port-Pignot, comme d’autres dans le Cotentin, présente des amas de débitage et des restes de structures de combustion.
En 1978, Denise Michel, vice presidente du Groupe de Recherche Archéologique du Cotentin (de 1983 à 1986) mènera des fouilles dans un habitat paléolithique à Port-Pignot. Elle y met au jour plusieurs foyers, des traces d’habitat et de nombreux outils de silex. 20 couches sédimentaires sont mises en évidence correspondant à trois couches stratigraphiques. Dans chacune de ces couches sont dégagés des traces d’occupation et des silex taillés. Les structures dégagées étaient composées de pierres de granite, d’alignements de pierres, plates, de calages de poteaux, de structures arrondies et de foyers construit. L’archéologue du cependant cesser ses fouilles le 14 août 1979 suite à un conflit avec les propriétaires des carrières. Le site fut ensuite en grande partie détruit.