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Prieuré Sainte Anne d’Artolée

Sujets de l'article : Propriété viticole

Cette propriété viticole située à Capian est un ancien monastère sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Les bâtisses surplombent la petite vallée du ruisseau de Campareau.

Situé dans le Hameau de  Sainte-Anne d’Artolée, la prieuré est situé sur un promontoire assez abrupt qui s’étend le long de deux ruisseaux, l’Artholie et le ruisseau de Campareau. Des bâtiments construits dès le XIIe siècle, il ne reste aujourd’hui que le nom.

A l’origine (XIIe siècle) on trouve une maison religieuse le vocable de sainte Anne, « prioratus Sanctae-Annae de Artoleya ». A cette époque ce sont les chanoines réguliers de Saint-Augustin à Bonnefons. Mais leur mauvaise fortune vont les conduire à céder le prieuré à l’Abbaye de la Sauve Majeure vers 1186. En 1190, le pape Clément III et Richard d’Angleterre ratifièrent le traité fait avec La Sauve.

Bernard de Rions, le seigneur des lieux, s’empara entre 1224 et 1225 d’une partie des domaines du prieuré contraignant les paysans qui y étaient dévoués à travailler pour lui. Après moultes tentatives de l’Abbé d’Artolée, il restitua ces terres en juin 1226.

Le prieuré qui avait étendu ses terres au début du XIIIe siècle, reçoit entre 1361 et 1380 de la part de l’archevèque de Bordeaux, Elie de Salignac l’église et le Prieuré de Villenave de Rions. Par sa nouvelle dimension, la Prieuré d’Artolée sera considéré comme une paroisse à part entière distincte de celle de Capian.

Tout au long des XIVe et XVe siècle, de nombreux actes et écrits confirment les nombreux droits sur de nombreuses terres autour de Capian et en Entre-deux-Mers. En 1635, un conflit débuta entre l’Abbaye de la Sauve Majeure et les jésuites de Bordeaux au sujet des terres recues depuis le rattachement du Prieuré à l’Abbaye (1186).

Mais vers 1648, profitant des troubles de la Fronde, des seigneurs locaux tentère de s’attribuer la dime d’une partie de ses terres, soutenus par le prieur et l’abbé de La Sauve, répondant à la tentative des jésuites de récupérer ces terres. Cette tentative fut infructueuse puisque après un long procès en 1651, l’abbaye de la Sauve dut vendre toutes ses dimes de Capian au collège de la Madeleine.

Le prieuré perdit dès lors sa comunauté et ne subsista qu’une chapelle rurale. En 1732, on sait suite à une plainte du curé de Capian que la dite chapelle est déjà en très mauvais état.

En 1730, selon un mémoire adressé au Parlement de Bordeaux, la chapelle Saint-Anne est déjà en partie délabrée. La légende de la carte de Belleyme, dont les relevés datent de 1761 à 1789 matérialise une chapelle ruinée avec une croix penchée.

Au XIXe siècle, après la révolution française, les ruines du prieuré, de la chapelle et du cloitre ont été utilisé comme carrière de pierre. Vendu comme bien national, il ne restait à la fin du XIXe siècle que de rares trous et amas de terre, comme le témoigne les rapports faits par la Société Archéologique de la Gironde.

Le domaine racheté fut transformé en propriété viticole.  En 2018, le domaine viticole est cédé à un couple belge, Herwig Callewier et Annelies Corne.

Sources

Histoire de l’abbaye et congrégation de Notre-Dame de La Grande-Sauve, ordre de Saint Benoît, en Guienne : Volume 2, Abbé De Cirot de La Ville, 1845

Bulletins de la Société Archéologique de la Gironde

Auteur de l’article : La rédaction

3 commentaires sur “Prieuré Sainte Anne d’Artolée

    […] Des écrits l’attestent et ceci depuis 1166. Vers 1186, l’abbaye recevra également le prieuré de Saint-Anne à Capian de la part des chanoines de […]

    Corne

    (31 Juil ’18 - 14 h 27 min)

    En 2018 le domaine viticole à été achèté par Herwig Callewier et Annelies Corne. Un couple belge, pas un trio.

      admin

      (6 Août ’18 - 13 h 01 min)

      Merci pour la précision.

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