Construite sur des terrains initialement la propriété de la commune de Biarritz, la villa est une oeuvre de l’architecte Alphonse Bertrand en 1889. Après des années de fastes, elle sera au bord de la destruction et ne doit sa préservation qu’à une restauration à la fin du XXe siècle.
La villa Belza, œuvre de l’architecte Alphonse Bertrand pour Ange du Fresnay a été construite en honneur de son épouse Marie-Belza née Dubreuil. Depuis le rocher du Cachaous, elle propose une vue immanquable sur le Rocher de la Vierge de Biarritz. La villa est accessible depuis la route de la corniche. Pour autant, c’est un monument privé qui ne se visite pas.
Historique
L’histoire de cette villa débute en 1825 quand la commune cède à Dominique Daguerre au terme d’un échange un champ implanté sur les rochers en bord de mer. Surnommé « cassaou de Trespots » ou « champ du rossignol », ce terrain est cédé par son fils au notaire Alexandre Dihinx. Il y aura deux autres propriétaires avant sur Ange Dufresnay, directeur général de la compagnie d’assurances le Phénix à Paris le rachette en 1880. Le 28 mai 1882, la presse (Le Petit courrier de Biarritz) rapporte la construction d’une maison sur la roche Trespots.
Cette construction est confiée à Alphonse Bertrand. En 1889, le batiment est complété par un spectaculaire donjon néo-moyenâgeux et une tourelle en poivrière. Les travaux son terminés en 1895. Cette même année, le 21 avril, un certain Lacombe saisit la municipalité concernant la cloture du terrain qui empêche les promeneurs de parcourir les sentiers sur la roche.
Très en vue, la villa sert de décors dès 1908 pour le Cinema. En 1923, Grégoire Beliankine, beau-frère d’Igor Stravinsky, loue la villa et la reconvertit en restaurant russe. Il prend le nom de « Château Basque ». De somptueuses réceptions y sont organisées. On y entend même des choeurs cosaques tous les soirs en 1926.
En 1927, ce qui est devenu un cabaret adopte une ambiance d’auberge du XVIIe siècle, avec des tapisseries et du mobilier Louis XIII. Malgré la crise de 1929, les fêtes continuent de s’y dérouler.
Après cette heure de gloire, la villa est réquisitionnée par l’Armée Allemande en 1940. L’occupant arrivé en août 1940 construit à proximité un complexe sous roche, position Ba41 du Mur de l’Atlantique, appelé aussi complexe de Miramar. Après la libération, la villa est découpée en appartements (7). Dégradée par les propriétaires, elle va subir un premier incendie. Elle est rachetée et profite d’une restauration, notamment de son donjon. Mais une nouvel incendie la ravage . Les 2e et 3e étages sont réduits en cendres. Ouverte aux quatre vents, elle sera abandonnée pendant les procès devant chercher les responsabilités. La villa devient même un squat.
Aujourd’hui la villa a été rachetée par un notable parisien qui l’a totalement rénovée. Elle est désormais classée par la ville de Biarritz.
2 commentaires sur “Villa Belza (Biarritz)”
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