Calée entre la Villa Belza et le rocher de la vierge, cette petite plage garde la mémoire du premier port de la ville de Biarritz. Jusqu’à la folie des Bains de Mer, les pécheurs biarrots disposaient d’installations pour la mise à l’eau et l’accostage de leurs embarcations.
Totalement aménagés pour le tourisme et les bains de mers, la plage du Port-Vieux n’a pas toujours été tournée vers le tourisme. Jusqu’au début du XVIIIe siècle, on retrouve un petit port, ou « Port dou Hart » sans véritable installation. L’une des spécialité des pêcheurs biarrots est la baleine. Au retour de leur campagnes, ils les font glisser sur la plage de sable légèrement pentue. Très florissante au XVIe siècle, elle va péricliter et s’arrêter en 1690. Faute d’installations adaptées, l’activité de la pêche sera ensuite très limitée. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les marins partent vers Saint-Jean-de-Luz ou Bayonne et il ne reste sur place que de rares bâteaux de pêche.
Le port de pêche est créé en 1780 et se limite à des installations de mise à l’eau. On retrouve comme ailleurs en France une cale pavée qui permet de hisser les bateaux hors de l’eau à l’aide d’un cabestan.
Mais ce port reste peu protégé de la mer. En 1837, une première digue est construite mais d’une longueur limitée (7m). Elle est complétée par un second ouvrage, long cette fois-ci de 30m. La construction des aménagements reste compliquée, la mer détruisant régulièrement les nouvelles constructions. Les récifs sont intégrés dans ces constructions ou détruits pour faciliter l’extension du port. Finalement le port est inauguré au même moment que la statue de la Vierge le 11 juin 1865 et dispose enfin d’un quai. Mais c’est trop tard pour faire de Biarritz à nouveau un port de pêche florissant.
Le site est alors apprécié par ces petites guinguettes ou cabanes de pêcheurs qui permettent de déguster des produits de la pêche. Cela inaugure une forme de tourisme qui va ensuite se développer avec la vogue des bains de mer. A partir de 1843, les grandes fortunes vont y venir en villégiature, et de grandes villa s’y construire. D’un village de pêcheurs pauvres, Biarritz devient un endroit où la bonne société se montre. La plage du Port-Vieux se dote de cabanes et le lieu perd toute vocation industrielle.
A partir de la fin du XIXe siècle, de nouveaux aménagements sont réalisés et des établissements de restauration s’y développent. Le lieu est désormais totalement tourné vers le tourisme.