Le village d’Entrevaux a été fondé au début de l’ère chrétienne et fut très rapidement un passage stratégique vers la vallée du Var. Situé à la limite entre Savoie et Provence, la cité fortifiée sera au centre de nombreux conflits jusqu’au rattachement du comte de Nice à la France en 1860.
Quel panorama incroyable quand on se présente devant la cité médiévale. Depuis l’entrée de la ville jusqu’au dernier fort, ce ne sont qu’un enchevêtrement de fortifications qui devaient assurer une protection permanente de la cité. La citadelle est accessible au terme d’un dénivelé de 156m et d’une rampe d’accès longue de 800m. Cette seule voie d’accès rendait sa défense plus qu’aisée.
Ici nait Glanate
Quand la cité gauloise de Glanate est fondée pendant l’occupation romaine, l’implantation se situe un peu en aval du village actuel. Mais les incursions régulières de bandes armées pendant le Moyen-Age conduisent à une relocalisation du village vers un site plus sur. Situé au bord d’un piton rocheux, il est plus facile à défendre.
Les barons de Glandevès, seigneurs du comté de Provence vont faire construire un certain nombre de fortifications. Elles sont mises à l’épreuve en 1536, quand les armées de Charles Quint, roi d’Espagne et empereur d’Autriche, attaquent la France. L’Empereur envahit la Provence (août). La cité se signale par sa combativité et va réussir à se libérer seule de ses agresseurs. Alors que les armées de Charles Quint occupent la cité, elles sont massacrées par une population révoltée. Alors que les ponts-levis sont remontés, les autrichiens, pris au piège, ne peuvent résister à la population. De ce fait d’arme, Entrevaux deviendra « ville royale » et profitera de nombreux avantages fiscaux.
La citadelle
Progressivement les fortifications sont améliorées. Richelieu fait renforcer les remparts en 1624. Vauban, lors de sa tournée d’inspection remarque un certain nombre de faiblesses. Il remanie un certain nombre de bastions et de fortifications entre 1683 et 1702.
Considérablement renforcée, elle résiste victorieusement aux assauts du Duc de Savoie en 1704. Sa citadelle et ses remparts sont réputés imprenables et le resteront jusqu’à l’intégration du comté de Nice à la France en 1860.
Comme de nombreux fort français, il servira de prison pour des prisonniers allemands pendant la première guerre mondiale. Il sera déclassée après ce conflit. Il sera classé monument historique en 1921 (porte principale et pont) puis en 1937 (ensemble des fortifications).
Le site aujourd’hui
Après 25 minutes de marches pour arriver à la citadelle, un extraordinaire panorama sur le village médiéval s’ouvre au visiteur. A l’intérieur, un petit musée explique l’histoire de la cité et de sa citadelle.
L’accès au « Château » est payant mais mérite largement le détour. On obtient le précieux sésame grâce à un distributeur automatique, offrant un accès permanent au site.