La commune d’Ally en Haute-Loire profite de conditions exceptionnelles de vent et abrite depuis plusieurs siècles des moulins à vent suppléés aujourd’hui par des éoliennes. Mais, ce sont aussi leur particularité technique qui en font un patrimoine unique qui est progressivement réhabilité et préservé.
Sur l’ensemble du territoire français, le moulin à vent est traditionnellement animé par des toiles tenues. Sur le plateau d’Ally, le moulin à vent et animé par des structures d’ailes garnies de minces planches de bois.
A l’origine ces planches étaient faites de peuplier et accrochées à des résilles de bois variables en fonction de la force du vent. Chaque moulin comporte quatre bras sauf l’un d’entre eux qui en comportait six mais qui aujourd’hui a totalement disparu. De forme cylindrique, ils sont construits en pierre locale, seul le toit conique étant en mouvement et déplacé par une queue pour orienter le moulin dans ou hors du vent.
Selon les sources historiques, les moulins d’Ally ont été érigés à partir de 1820, alors que les droits banaux ont été abolis après la Révolution Française. Il n’y a pas de trace de construction antérieure ce qui n’en exclue pas pour autant la possibilité. La majorité des moulins d’Ally étaient utilisés pour la production de farine.
Sur le périmètre d’Ally on a compté au XIXe siècle jusqu’à dix moulins à vent et sept moulins à eau, la proportion étant souvent inverse dans d’autres régions. Cette particularité est due au vent omniprésent sur le plateau d’Ally alors que dans un même temps, les cours d’eau sont petits ou de faible débit. Le plateau accueillait d’autres activités comme de la prospection minière et notamment à la Mine de la Rodde.