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Les ports de Cadaujac

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Portes ouvertes des propriétés viticoles des graves sur le fleuve, le village de Cadaujac a connu son heure de gloire au XIXe siècle. Avec ses quatre ports, la cité a contribué à un commerce florissant sur la Garonne et l’estuaire de la Gironde. Aujourd’hui, seul le port l’Esquillot, devenu port principal de Cadaujac est encore utilisé.

La commune de Cadaujac tire son origine de l’époque Gallo-romaine. Le développement de l’implantation sur la commune date du début du Moyen-Age même si l’origine même de Cadaujac n’est pas clairement déterminée. Une chose semble certaine, le fleuve et les différents Estey ont joué un rôle important dans son développement.

Très tôt la navigation a eu son importante, à une époque on pouvait s’enfoncer loin dans les terres grâce à ces petites rivières. Elle reteront navigables jusqu’au XIXe siècle. Les anciennes voies romaines constituaient un circuit naturel pour voyageurs et pélerins. Ils traversaient le fleuve au niveau de l’île de Lalande depuis la rive droite pour se rendre à Cadaujac. A cette époque il était possible de passer le fleuve à guet. Au fil des siècles, le trafic fluvial se développa tant bien que mal avec très peu d’infrastructure.

Il faudra attendre la création d’un chemin de hallage en 1841 tout au long du fleuve pour connaitre un développement important des ports de Cadaujac. Empruntant une parallèle aux chemins déjà existants et large d’une dizaine de mètres, il était composé de nombreuses passerelles enjambant les Esteys (les palées)

Quatre ports

Au XIXe siècle, de nombreux catégories de marchandises transitent par Cadaujac. Pierres de taille, gravier, sable et autres matériaux de construction côtoient les barriques ou le fumier.   En 1883,  6545 m² de marchandise transiteront par les ports de Cadaujac.

Les ports fonctionnaient grâce à des droits de place pour le stockage des marchandises, les locaux profitant d’une franchise de 48 heures. Le trafic provenait des communes alentour mais aussi d’un peu plus loin sur la rive droite ou le sauternais. Au XIXe siècle les Esteys qui sont navigables permettent aussi de transférer des marchandises vers les ports.

Le port de Grima est situé le plus au nord et reste le plus proche de Bordeaux. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, il est le port principal de la commune. Un bac y accoste à partir de 1812 pour traverser le fleuve et une desserte vers Bordeaux fonctionnera jusqu’au début du XXe siècle. La calle (construite en 1856) et le débarcadère (datant de 1852) ne pourront empêcher la relocalisation du trafic de fret vers le port d’Hourtin faute d’entretien des berges.

En descendant vers le sud, le port d’Hourtin est redevenu sauvage mais le vaste espace plan de la berge au sud de l’estey rappelle ces heures de gloire. Appelé, Port de Bourges en 1626 puis Port d’Artigues en 1718, il doit son nom à un bâtiment défensif datant de 1341, détruit entre le XVe et le XVIe siècle. Il sera le port le plus vaste de la commune et sera particulièrement utilisé pour le commerce du vin en barrique.

Aujourd’hui, c’est le port de l’Esquillot qui concentre le plus de visites probablement aussi en raison de la proximité avec la Ferme Exotique et du centre équestre. Selon toute vraisemblance son nom viendrait d’une fabrique de bateaux installée sur le port. Les gazettes affirmaient cependant qu’il était peu praticable. Il sera très peu utilisé pour le trafic du fret.

Le port des Places est le plus au sud. En 1554, il est appelé port des Marguerites et prendra le nom de Maitre Etienne Place vers 1626. Ce port avait pour spécificité de traiter des marchandises à destination des municipalités et administrations de l’état. Ce port cessera cette activité au cours du XIXe siècle et  sera réservé au Domaine des places. Ce dernier sera vendu en 1920. L’orphelinat des Places y verra le jour pour accueillir les enfants ayant perdu leurs parents mort pour la nation. Il prenait la forme d’une communauté agricole (élevage, polyculture, viticulture) qui accueillera pendant la guerre d’Espagne quelques réfugiés espagnols

Bibliographie :

Port de Grima, sur mavieengazelle.fr

Auteur de l’article : La rédaction

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