La ville de Sarlat-la-Caneda, communément appelée Sarlat, est la capitale du Périgord noir. Cette cité historique dont l’origine des monuments s’étale du XIIe au XVIe siècle présente un tissu urbain d’une rare homogénéité composée de petites ruelles, placettes et hôtels particuliers aux toits de lauze.
Connue pour son patrimoine, Sarlat n’est pas moins réputée pour son marché où se vendent les spécialités de la région, foie gras, truffes, figues et noix. Cité épiscopale pendant plusieurs siècles, elle comporte l’un des plus vastes ensemble médiéval du monde.
Sarlat sera la première vile a bénéficier de la loi Malraux en 1964. Elle est la ville de France qui comprend la plus de monuments historiques au m2.
Sarlat au cinéma
Réputée pour son patrimoine historique et la préservation de son ambiance médiévale, la cité de Sarlat a fait le bonheur de nombreux réalisateurs de films historiques. Son festival du film organisé annuellement est là pour saluer près de 80 réalisations tournées dans ses murs.
Les films français les plus célèbres sont Jeanne d’Arc (de Luc Besson), Les Misérables (Robert Hossein), la Fille de d’Artagnan (Bertrand Tavernier) ou Jacquou le Croquant (Laurent Boutonnat)
La cité médiévale de Sarlat se développe autour d’une grande abbaye bénédictine d’origine carolingienne. L’origine exacte n’est pas déterminée mais elle remonterait au IXe siècle. Elle constitue alors l’une des six plus grandes abbayes du Périgord, placée en 886 sous la protection de Charles III le Gros. Elle sera à son apogée au XIIIe siècle.
Elle est épargnée par les invasions Viking du IX siècle se trouvant à l’écart de la Dordogne et de ses affluents. Elle sera toutefois reconstruite entre 1125 et 1160. L’abbaye se place sous la protection du Saint-Siège en 1153.
En 1318, l’abbaye devient le siège du nouvel évêché créé par le pape Jean XXII. L’église Saint-Sacerdos devient la cathédrale du diocèse de Sarlat. Les évêques commencent à imprimer leur marque en transformant la cathédrale, travaux qui ne seront achevés qu’au XVIIe siècle.
Derrière ses fortifications, Sarlat a un rôle important pendant la guerre de Cent Ans. Grenier à vivre et à munitions, garnison, elle peut facilement se porter secours au autre cités assiégées par la anglais. Elle peut en outre profiter de la protection des autres places fortes à proximités telles que le Château de Beynac ou de Castelnaud. Malgré cette capacité de résistance, Sarlat devient anglaise par le Traité de Brétigny en 1360. Elle sera à nouveau française après s’être ralliée au roi de France après que Du Guesclin ait repoussé les Anglais.
La ville est prise par les protestants en février 1574, et revient dans mains des catholique en mai. Les ligueurs, ne reconnaissant pas l’autorité d’Henri IV, en font l’un de leurs centres névralgiques en 1591. La situation reviendra à la normale avec a conversion du roi au catholicisme.
Après une période faste, avec la fronde, Sarlat est occupé par les troupes de Condé en 1652. La cité parvient en s’en défaire au prix de nombreux massacres.
Rattaché en 1793 à la commune de Temniac, Sarlat perd progressivement de son rayonnement. Rattachée au diocède de Périgueux à la révolution, elle deviendra une sous-préfecture du département de la Dordogne. Sous la pression immobilière et économique, elle va perdre progressivement son visage médiéval et elle est sauvée d’une massacre architectural certain par la loi du 4 août 1962, dite loi Malraux.
Ce sont ainsi près de 65 monuments qui sont sauvegardés dans un périmètre de protection. Ce sera la première ville à profiter de ce dispositif. Avec la définition des critères de restauration et la mise à disposition des financement, Sarlat renait progressivement. Elle fusionne avec La Canéda le 1er mars 1965 pour devenir Sarlat-La-Caneda. La commune gagne environ 1000 habitants.
Sarlat compte près de 65 monuments et bâtiments classés. Les principaux sont les suivants :
Ancien couvent de l’Ordre de Notre-Dame
Ancien Hôtel-Dieu de Sarlat-la-Canéda
Ancien hôtel de ville de Sarlat (Ancien évêché de Sarlat)
Ancienne chapelle du monastère des Récollets
Ancienne église Sainte-Marie de Sarlat-la-Canéda : elle a été rénovée par Jean-Nouvel en 2001 et transformée en Marché couvert
Ancienne maison du Présidial
Cathédrale Saint Sacerdos
Chapelle des Pénitents blancs ou chapelle du monastère des Récollets
Chapelle des Pénitents bleus ou chapelle Saint-Benoît
Église Saint-Jean-Baptiste de La Canéda
Ancien Hôpital général de Sarlat Le Colombier
Couvent Sainte-Claire : Situé au coeur de Sarlat, le Couvent Sainte-Claire a été fondé au XVIIe siècle, même si une partie de ses bâtiments datent du XIIIe siècle.
Hôtel d’Anglars
Hôtel Gérard du Barry
Hôtel de ville de Sarlat-la-Canéda
Hôtel de Goudin
Hôtel de Mirandol
Hôtel de Maleville dit Hôtel de Vienne
Lanterne des morts : La lanterne des morts de Sarlat, aussi appelée Tour Saint Bernard, se situe dans l’ancien cimetière XIIe siècle. C’est une chapelle sépulcrale qui a été classée monument historique en 1981.
Maison de La Boétie
Manoir de Gisson
Partie subsistante du cimetière Saint-Benoît : présente des tombes datant du XIIe siècle à proximité de la lanterne des morts
Vestiges de l’enceinte (fortifications)
3 commentaires sur “Sarlat-la-Caneda”
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