Le monastère royal de Brou est un ensemble monastique du XVIe siècle construit dans l’ancienne capitale du duché de Savoie, Bourg-en-Bresse (Ain). Construit dans un style gothique flamboyant, cet édifice religieux est une oeuvre voulue par Marguerite d’Autriche duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas bourguignons.
L’origine du prieuré remonte au Xe siècle. Saint Gérard, évêque de Macon, se retire sur le site et y fonde en 927 un ermitage. Il y meurt en 958 à l’âge de 72 ans. Le prieuré de Brou dépend de l’abbaye d’Ambronay. Ses limites sont définies en 1084 sur ordre de Hugues, archevêque de Lyon.
Une église voué à Saint-Pierre est alors construit sur la tombe de Saint-Gérard. Le prieuré est abandonné entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle. Les sources historiques sont peu éloquentes à ce sujet. Il est confié en 1319 au comte Amédée V de Savoie afin d’y maintenir des religieux. . En 1506, Marguerite d’Autriche, tout juste veuve de Philibert II le Beau, duc de Savoie, achete le prieuré de Brou tant pour respecter le voeux de sa belle mère Marguerite de Bourbon et témoigner de sa grande douleur.
Ce chef d’oeuvre de Bourg-en-Bresse, a été construit à partir de 1506. La première pierre est posée le 27 août. Les bâtiments monastiques sont terminés en 1512. En suivant est édifiée l’église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou à partir de 1513 et jusqu’en 1532. L’église est consacrée par l’évêque d’Ebron, Jean Joly de Fleury le 22 mars 1532. Marguerite d’Autriche n’en verra pas la fin, elle décède en 1530.
Les Augustins de la congrégation de Lombardie gardent le monastère jusqu’au 4 mars 1658. Ils sont remplacés par les Augustins de la congrégation de France jusqu’à la Révolution, période où ils en sont chassé.
De l’automne à l’hiver 1793-94, 1er Régiment de Hussards campe dans le cloitre et préserve le monastère de la démolition. Le 31 janvier 1794, les prêtres abdicateurs de Brou y sont enfermés par la municipalité de Bourg.
Thomas Riboud, député de l’Ain et membre du conseil des cinq-cents contribue au sauvetage du monastère en le faisant déclarer « Monument National » par la Convention.
En 1862, l’église du monastère est classée Monument Historiques. Les deux premiers cloitres le seront en 1889 puis le troisième le .
En 1922, la ville de Bourg-en-Bresse, devenue propriétaire ds lieux, y installe son musée municipal.
Marguerite d’Autriche a choisi personnellement les artistes et les chefs de chantiers qui vont mener les travaux. L’architecte Louis van Bodeghem mènera le chantier. Ma décoration est confiée au sculpteur Conrad Meit et au peintre Jehan Perréal.
Le monastère possède trois cloîtres. Le monument est aujourd’hui tel qu’il a été conçu. On y retrouve les tombes de Philibert, Marguerite d’Autriche et Marguerite de Bourbon.
Le Musée
Le musée de Bourg-en-Bresse présente dans un très beau cadre historique des collections de statues religieuses allant du XIIIe au XVIIe siècle et une collection de peintures du XVIe au XXe siècle et d’art moderne.