Célèbre pour avoir conduit le marquis de La Fayette aux Etats-Unis en 1780 (lutte pour l’indépendance), l’Hermione est un navire de guerre français en service de 1779 à 1793 construit à l’Arsenal de Rochefort. La réplique construite à partir de 1997, a été lancée le 6 septembre 2014. Depuis, l’Hermione parcourt les océans entre Europe et Etats-Unis.
L’Hermione est une frégate de « 12 » (pour 12 livres en rapport avec le calibre de ses canons) à 34 canons de la classe Concorde. . Elle fait partie des frégates de la classe Concorde, construites à partir de 1777 à l’arsenal de Rochefort. Dessinée par Chevillard pour la Marine royale française, dont le premier exemplaire est « La Concorde » (lancée en 1777), elle est lancée en 1778. Dans l’histoire de la Marine française, c’est le second des trois bâtiments ayant porté ce nom.
Un projet « fou » de construction d’une réplique de l’Hermione voit le jour à l’aube de l’an 2000, en 1997. Après plusieurs retards dans le chantier elle est mise à l’eau le 7 septembre 2014.
Plus léger qu’un vaisseau, la frégate est avant tout un vaisseau éclaireur ou d’assistance dans une bataille. Elle peut évoluer seule pour de la croisière ou pour l’attaque de vaisseaux commerciaux.
L’Hermione est un navire de 1 166 tonnes de 66m de longueur, avec une longueur de tête en tête de 66 m pour 11,5m dans sa partie la plus large. Dotée d’un équipage pouvant aller jusqu’à 316 personnes, il pouvait tendre 2200m2 de toile sur ses trois mats. Le navire est équipé de trois pont en plus du pont principal : le pont de gaillard, le pont de batterie et le faux-pont.
L’armement comprend vingt-six canons de douze livres et huit canons de huit livres. Ils sont installés sur le second pont, le pont de batterie.
Autres caractéristiques :
longueur de coque : 46,5m
Tirant d’eau : 4,94m
Hauteur du mat : 56,5m (grand mat)
Voilure : entre 2200 à 3315m2
L’Association Hermione-La Fayette a eu l’ambition dès le début de reconstruire le plus fidèlement possible la frégate d’origine mais aussi de partager cette aventure avec un large public. La construction a tenu compte des contraintes techniques et règlementaires modernes nécessaires pour obtenir le certificat de navigabilité. Le chantier prévoyant 10 ans de travaux.
Composé de plus de 400.000 pièces (bois et métal), ce « légo » géant met en oeuvre 1000 poulies et une tonne d’étoupe (étanchéité). Construit à l’origine dans l’Arsenal de Rochefort, l’Hermione verra sa réplique suivre le même chemin, le chantier étant installé dans une des deux formes de radoub de l’Arsenal. Le chantier est aménagé pour favoriser la découverte du chantier de construction et en suivre les avancées. Depuis l’ouverture du public, il est l’un des sites les plus visités de France avec 250.000 visiteurs/an et 3,5 millions de visiteurs au total.
Ce chantier a pu voir le jour grâce à une large souscription et grâce à un partenariat avec les collectivités locales, la ville de Rochefort, le département de Charente-Maritime, et la région Poitou-Charente.
La mise à l’eau prévue initialement en 2008 a été repoussé au 6 juillet 2012. 21 coups de Canon et une cérémonie en « grande ponte » salueront cette mise à l’eau. Il aura fallu près de 17 ans pour que la réplique soit opérationnelle, alors qu’il avait fallu à l’époque seulement 1 an.
Pour le symbole, la chaloupe fut mise à l’eau en juin 2008.
Pour sa construction, la réplique de l’Hermione a reçu quelques modifications avant tout pour en assurer une meilleure solidité. Les planches sont boulonnées (au lieu d’être chevillées) et les mats sont collés (au lieu d’être assemblés par des cercles métalliques. Cela évite avant tout les infiltrations d’eau. Différence notable, les canons sont factices (et du coup allégés), sans quoi le bâtiment aurait été considéré comme un bâtiment de guerre et de facto attribué à la Marine Nationale. Une motorisation annexe et des groupes électrogènes complètent la dotation.
Le lin (pour la voiture) et le chanvre pour les manoeuvres sont conservés comme à l’origine.
L’équipe de construction
L’association Hermione-La Fayette est depuis le début la structure qui coordonne la construction de la réplique de l’Hermione. Benedict Donnelly, citoyen américain, en est président depuis 1994.
La coordination technique fut assurée depuis le début par Raymond Labbé, un constructeur naval malouin réputé. Conseiller technique auprès du ministère de la Culture pour le patrimoine maritime, il occupa le poste de conseiller technique en sein de l’association jusqu’à la fin 2005, date de son décès. Depuis, un comité technique présidé par Jean-Pierre Saunier a pris la suite. Ils collaborent avec les entreprises présentes sur le chantier.
L’entreprise Asselin de Thouars, choisie au terme d’un appel d’offre, a réalisé pour le gros oeuvre de la coque et de la menuiserie.
2 commentaires sur “L’Hermione”
Escales de Paquebots et Bateaux à Bordeaux en 2014 : C'est En France
(13 Oct ’14 - 13 h 20 min)[…] L’Hermione 07 octobre 2014 – 13 octobre […]
Escales de Paquebots et Bateaux à Bordeaux en 2015 : C'est En France
(7 Juil ’15 - 13 h 17 min)[…] en particulier trois passages de l’Adonia. Est également prévue, une escale de 5 jours de l’Hermione au retour de son voyage inaugural en Amérique […]
Commentaires fermés.