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Les Phares d’Aquitaine

Sujets de l'article : Biarritz , Le Verdon-sur-Mer

De l’embouchure de l’Estuaire de la Gironde à la frontière espagnole, neuf phares couvrent la façade Atlantique. Quatre autre feux couvrent l’Estuaire de la Gironde et complètent le dispositif. Le plus célèbre d’entre eux est le Phare de Cordouan premier phare en activité sur portion des ces françaises.

Présentation

Le développement de la marine au long court au XVIIe siècle s’accompagne de nouvelles techniques de navigation. La cartographie et la signalisation des côtes se développent. De simples feux de bois entretenus sur des promontoires, une révolution s’opère. Les éclairages deviennent plus sophistiqués et doivent être facilement identifiables pour faciliter la navigation des bateaux.

Phare de Grave
Phare de Grave

Si on cherche à augmenter la puissance, une révolution s’opère sur les combustibles utilisés. Il faut attendre la seconde partie du XVIIIe siècle (vers 1770) pour voir des bougies dans des lanternes vitrées pour fiabiliser la tenue du feu face au vent. Très vite le principe est amélioré par l’utilisation de lampes à huile (1780). Ce sera le début du phare tel qu’on l’entend encore aujourd’hui. Plus tard des lampes à pétrole (XIXe siècle) et enfin l’électricité (XXe siècle) contribueront à augmenter la puissance des feux.

La puissance lumineuse est également améliorée en adoptant des systèmes de réflexion plus performants. Plusieurs systèmes de réflexion (réverbères, réflecteurs paraboliques, feux à éclipres) qui aboutira au final à l’adoption généralisée du système de Fresnel. Le phare de Cordouan sera le premier phare à l’expérimenter en 1823.

Le premier phare, Cordouan

Le premier phare : le Phare de Cordouan

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Avant la construction de l’édifice actuel on mentionne dès 1545 la présence d’une tour avec un feu sur cet ilôt situé à 7 kilomètres au nord-ouest de la Pointe de grave. Dans la Cosmographie de Jehan Allonfonsce et Paulin Secalart, il est alors appelé  « Ricordame ». Puis en 1570,  dans La vraye et entière description du royaume de France (Guillaume Postel), la tour apparaît sous le nom de « Tour de Corben ». Il ne fait aujourd’hui plus de doute que cette tour fut précédée par d’autres édifices et ceci dès le XIVe siècle. Entretenus par des ermites, la tour est menacée d’inactivité, tombant en ruine faute d’entretien. Le gouverneur Biron s’en inquiète auprès du roi. Après quelques années de tergiversations, le 2 mars 1584, l’architecte Louis De Foix signe le contrat de construction. L’ouvrage sera terminé en 1611. Il cessera depuis de faire l’objet de travaux.  >Poursuivre la lecture

Cordouan seul feu jusqu’au XIXe siècle

Fidèle face à la rudesse de la mer, le Phare de Cordouan restera le seul véritable feu de la côte Atlantique pendant près de deux siècles. Comme à Contis (Landes), ce sont parfois les églises qui servent de point de repère (1790), parfois des tours sommaires en bois comme à Ciboure (1816). Au XIXe siècle, toute la côté Atlantique va se doter de phare en pierre.

Phare de Grave (Le Verdon)
Phare de Grave (Le Verdon)

La signalisation de l’Estuaire de la Gironde est stratégique et les premiers travaux vont être faits sur ce périmètre. La pointe de grave est signalée dès 1823 par un premier fanal temporaire qui sera remplacé en 1825 par une première tour en pierre. Mais cette tour ne fait pas long feu en raison de l’érosion rapide. En 1830, il est installé sur une tour en bois démontable. Le site balayé par les vents voit son phare bouger de site en site très régulièrement. Installé temporairement en 1837 sur le Fort de Grave, les nouveaux édifice de 1838 et 1842 ne résistent pas à la mer. Le Phare de grave définitif sera finalement construit en 1860. Au même moment, est construit le Phare de Biarritz (1832).

Sur la côte d’argent le Phare du Cap-Ferret est le seul autre ouvrage à être construit dans cette première partie du XIXe siècle. A l’inverse du  Phare de grave, malmené par les éléments, cet ouvrage est construit sur une bande de sable protégée de la mer. Elevé en 1840, il sera reconstruit en 1947 après avoir été détruite par les allemands en 1945.

1844-1860, seconde phase de construction

1844-1860. Seconde phase de construction

En 1840, la côte Atlantique ne compte que quatre phares modernes, trois installés en Gironde et un a Biarritz . Si certains ouvrages en bois exist

Phare de Contis
Phare de Contis

ent au Pays-Basque, la couverture de la côte, près de Saint-Jean-de-Luz est perfectible. En 1816, des pécheurs s’en sont plaints et un ouvrage provisoire est élevé à Socoa quelques années plus tard, en 1823. Le phare définitif de Socoa est construit entre 1844 et 1845.

Entre le Phare du Cap-Ferret et le Phare de Biarritz et entre le Cap-Ferret et la pointe du verdon, le manque de signalisation est  marqué. Il faut dire que depuis que le clocher de l’Eglise de Contis s’est effondré en 1790, les marins se retrouvent sans véritable repère sur la côté landaise. La Commission des phares décide de renforcer la signalisation sur la façade atlantique. La construction des nouveaux phares est décidée en 1856. Un phare va être construit à Contis et un phare double à Hourtin.

Contrairement à ce qui est possible aujourd’hui, les techniques du XIXe siècle ne permettent pas de distinguer facilement deux phares par leur feu. Il est ainsi décidé que le phare d’Hourtin serait composé de deux tours envoyant un signal lumineux facilement distinguable des phares de Grave et du Cap Ferret (Deux feux fixes). A Contis, la construction mettra un peu plus de temps après la faillite de l’entrepreneur. Le phare est terminé en 1863.

En 1871, le ministère des travaux public décide la construction de deux phares supplémentaires. Le Phare Saint-Nicolas prend la place d’une ancienne balise et permet de guider les navire dans la passe du Verdon. Un second ouvrage est construit à Jau-Dignal-et-Loiral, le Phare de Richard.

En 1936, deux autres feux, identiques, furent rajoutés à Ciboure et à l’entrée du port de Saint-Jean-de-Luz.

Le phare de Contis est le seul phare d’Aquitaine à avoir une robe spiralée effectuée en 1937 par le peintre Bellocq. A ce jour tous les phares d’Aquitaine ont été automatisés, le phare de Cordouan a été le dernier à ne plus être gardé.

Auteur de l’article : La rédaction

1 commentaire sur “Les Phares d’Aquitaine

    Phare de Biarritz – C'est En France

    (6 Août ’17 - 16 h 29 min)

    […] La commission du service des phares et balises décide la construction d’un phare à la pointe Saint-Martin en 1825. Il faut attendre 1830 pour que la construction soit débutée. La construction est achevée en 1832. Il est inscrit dans le guide des navigateurs le 1er février 1834. En 1840, il est l’un des quatre Phares d’Aquitaine. […]

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