Saint-Palais est une station balnéaire au nord de Royan qui a été fondée au XIXe siècle. Le littoral qui alterne falaise et petites conches (plages de forme incurvée) a fait la renommée de la commune et présente encore aujourd’hui de beaux ensembles d’architecture balnéaire.
Divisée en plusieurs quartiers autour de l’ancien village de Saint-Palais-de-Bren où se situe l’église paroissiale, la ville s’est progressivement recentrée à partir du XIXe siècle vers le centre ville actuel plus au sud et plus proche des plages. Le centre a adopté un style moderniste vers 1960 sur le modèle du centre de Royan. Les quartiers balnéaires du Platin, de Puyraveau et de la Grande-Côte se situent à l’ouest de la commune.
Outre ses nombreuses villas, la commune dispose d’un patrimoine varié composé d’églises et de temples (vieille-église Saint-Pallais, église Saint-Pallais, chapelle Notre-Dame-du-Platin, temple de Courlay, chapelle de l’Arquebuse ou couvent de Béthanie), du phare de Terre-Nègre, des vestiges du mur de l’Atlantique mais surtout un environnement naturel remarquable comme ses conches, le sentier des douaniers, la puits de l’Auture ou le pont du diable. Les falaises qu’on retrouve autour des Conches de Saint-Palais-sur-Mer sont le prolongement du plateau calcaire qui s’arrête sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde et de la Garonne. et notamment à Meschers-sur-Gironde.
Le site de Saint-Palais est occupé de longue date. Les vestiges datant du du néolithique (souterrains et grottes) et de l’époque gallo-romaine l’attestent. Les premiers écrits qui parlent de Saint-Palais-de-Bren remontent au XIe siècle. A cette époque ce ne sont que des hameaux que l’on retrouve à plusieurs endroits de la commune actuelle aussi bien en bord de mer que dans les terres. Dans la géographie de Claude Masse (XVIIIe siècle) il est fait mention de vestiges du village fortifié d’Anchoine dans la forêt des Combots. Il aurait été perdu corps et âme sous les sables.
Saint Palais devient une seigneurie au XIVe siècle mais il ne subsiste que de rares traces (tour et murs) intégrées dans les bâtis du XIXe siècle. Le protestantisme s’impose dans cette partie du Poitou comme la religion la plus prépondérante. En 1682, il y aurait 2/3 des habitants de Saint-Palais qui se du protestantisme. Le premier temple sera élevé en 1752 mais à l’écart du bourg.
En 1729, la Ferme Générale s’installe sur un promontoire au dessus de la Conche, dans la future Maison des Douanes. En 1760, y sera construit une éphémère fortification, la Redoute du Bureau (ou de Saint-Palais)
Par sa position, Saint-Palais développe une industrie de la pèche. Des phares y sont édifiés (Phare de Terre-negre en 1770). Mais le littoral reste sous la menace des dunes qui ne sont pas fixées à cette époque qui provoque un abandon du village par un grand nombre de ses habitants. Le décret impérial de 1810 et la fixation des dunes par la plantation du pin maritime entre 1824 et 1830, inversent la tendance.
Saint-Palais profite comme sur tout le littoral de la vogue des bains de Mer. Elle se développe dans l’ombre de Royan tout en bénéficiant de sa renommée. La commune qui a été rebaptisée « Le Bureau » puis Bureau-les-bains, suite à l’installation sur son territoire du bureau des douanes (1840). La commune prendra le nom actuel de Saint-Palais-sur-Mer en 1911. Le développement du Tramway qui relie le centre de Saint-Palais à la Grande côte contribue au développement du tourisme.
Désormais station balnéaire très courue, Saint-Palais voit une explosion démographique au début du XXe siècle. Les grandes fortunes s’y installent et se livrent à de véritables folies architecturales comme la villa Primavera. On y construit de nouvelles halles en 1905, une nouvelle église en 1909 et un casino sur la Grande côte. Un tramway relie Saint-Palais à Royan.
Alors que les stars et célébrités se pressent en masse dans la station balnéaire, elle va connaitre un terrible raz de marée en 1924 qui cause de dégâts très importants.
La Seconde guerre mondiale
La protection de l’embouchure de la Gironde par l’Allemagne Nazie va bouleverser dès 1940 la petite station balnéaire. L’organisation Todt, en prolongement des fortifications de la poche de Royan va bâtir de nombreux blockhaus et utiliser le clocher de l’église comme tour de guet. A l’inverse de Royan, les bombardements seront très limité et la cité de sera pas défigurée. Certains lieux seront toutefois dévastés en raison de leur proximité avec les positions allemandes. Les vestiges les plus importants se situent autour de la Grande Côte et se retrouvent encore de ça et là au milieu des habitations plus modernes.
3 commentaires sur “Saint-Palais-sur-Mer”
Falaises de Meschers : C'est En France
(25 Août ’16 - 8 h 23 min)[…] Depuis Royan se succèdent sur une distance de 15km environ, ces belles falaises en passant en chemin par Saint-Georges-de-Didone, son port et son phare et par la Pointe de Suzac, haut lieu de résistance allemande en 1945. Le plateau calcaire se prolonge vers l’ouest jusqu’à la Mer où il affleure au niveau des conches de la côte comme à Pontaillac, Vaux-sur-Mer ou Saint-Palais-sur-Mer. […]
Redoute du Bureau (Saint-Palais-sur-Mer) – C'est En France
(1 Juil ’18 - 17 h 29 min)[…] est une fortification érigée en 1760 mise en place pour contrôler les côtes de Saint-Palais-sur-Mer. Elle s’intégrait dans un dispositif comprenant la Batterie de Chassaigne, située à […]
Bac du Verdon – C'est En France
(10 Juil ’20 - 14 h 19 min)[…] Effectuer la traversée de la Gironde à l’extrémité de l’estuaire c’est un moyen d’en découvrir certains de ses aspects. On peut ainsi observer le port commercial du Verdon, le bout des Falaises de Meschers, côté mer, le Phare de Cordouan, le Phare du Verdon et son sémaphore, les carrelets de la côte de Charente. Avec un peut d’ercice on peu par temps clair distinguer le Pont du Diable à Saint-Palais-sur-Mer. […]
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