Non loin de la Villa de Luccius, le mégalithe de Picambeau est le second vestige de Lussac qui conte l’histoire de l’occupation de cette région entre Montagne et Saint-Emilion. Encore présent au coeur de la forêt, il est autant une curiosité qu’un point de passage pour les plus mystiques.
Situé dans la partie Sud-ouest du bois de Picambeau en bordure du vignoble du Château Haut Piquat, on retrouve le mégalithe sur le chemin de randonnée balisé qui traverse la forêt. Ce mégalithe est massif avec 6m50 de longueur pour 4 de largeur et 2 d’épaisseur.
Une formation probablement naturelle
S’il existe de nombreuses théories et légendes à son sujet, sa formation semble plus que naturelle et résulter de son détachement de l’affleurement du côteau. D’ailleurs, en principe il ne mérite pas son nom de « mégalithe » puisque sa formation ne serait pas artificielle. Par abus de langage, lié probablement aux légendes qui y sont associées, on l’a souvent considéré comme une création de la main de l’homme.
Souvent associés à des mythes et des pratiques ancestrales, de nombreuses « pierres » ou mégalithes sont parvenus jusqu’à nous sans apporter plus d’explications. C’est le cas ici. R. Guinolie, bien connu dans le libournais avait estimé qu’elle serait associée à la pratique de druides et un lieu de sacrifices.
Nous retrouvons sur la surface de ce rocher des trous qui semblent avoir été creusés par l’homme, deux de forme cubique et deux semi-sphériques. Mais selon toute hypothèse, cela daterait d’une époque récente.
Sur la surface supérieure, un petit bassin avec un déversoir peut être du à un aplanissement de la main de l’homme mais sans certitude en matière de datation.
Les historiens sceptiques
En 1949, de nouvelles fouilles furent réalisées avec la découverte de tessons d’une vase de l’age du fer. Autant cela confirmait que le site était fréquenté avant l’invasion romaine, autant elles n’apportèrent pas beaucoup plus de réponses. Le « mégalithe » gardera ainsi tous ses mystères.
Pendant la première guerre mondiale, des soldats américains en garnison à Lussac auraient été les auteurs des initiales présentes au fond du bassin.