Le château médiéval de Présilly surplombe la commune éponyme à une altitude de 638m. En grande partie en ruine, il reste encore aujourd’hui l’un de ces nombreux témoignages du patrimoine historique du Jura.
La colline du Crotard est occupée depus le XIe siècle par le château médiéval sont la partie la plus ancienne son donjon rectangulaire. Il dispose de murs impressionnants larges de 3m. La structure dde ce donjon est assez inhabituelle avec une première pièce haute de 10m dont la fonction est celle de l’arsenal. Une pièce à l’étage sert de salle de garde et de position défensive avec ses meurtrières. On y retrouve des postes de guet ainsi que des réserves d’armement (flèches en particulier). Le rez-de-chaussée et cet étage ne disposent pas d’escalier. L’accès s’effectue par du mobilier mobile assurant ainsi l’accès par la partie centrale.
Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que la cour est ceinturée avec une courtine avec son chemin de ronde. Des bâtiments situés dans cette cour, on ne trouve qu’assez peu de vestiges. Il subsiste une construction dont la destination n’est pas précise.
La famille de Dramelay est aux commandes du château jusqu’au XVe siècle. Nicolas Rolin, fondateur des hospices de Beaune et grand chancelier des Ducs de Bourgogne reprend en main le château en 1423 qui sera cédé ensuite aux comtes de Montrevel du (XVIe siècle-XVIIIe siècle). Ils contribuent tous au renforcement de la place forte. Une barbacane est ajoutée par les héritiers de Nicolas Rolin, l’enceinte reçoit des fossés entre cette dernière et les fortifications. Le châtelet (XVe siècle) est protégé par un pont-levis est reste impressionnant avec une largeur de 8m et profond de 4m. Il peut au besoin être isolé par le pont-levis et une porte à l’arrière.
La guerre de Hollande sera un tournant. En 1673, le château est démantelé par Lacuzon lors de la prise de la Franche-Comté par les forces françaises. La place porte pouvant devenir un point d’appui de l’ennemi, il est décidé de la neutraliser.
La château va tomber dans l’oubli et sera représenté en ruines par Jean Alaux dans un des volumes des Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France de Charles Nodier paru en 1825
La château aujourd’hui.
Classé Monument Historique en 1955, le château se visite une grande partie de l’année.