Très en vogue à la fin du XIXe siècle, les passages couverts à vocation commerciale se développement dans de nombreuses villes. Après la Galerie Bordelaise, Bordeaux se dote d’un second passage, le passage Sarget, presque quarante ans après. C’est aujourd’hui un espace qui a su garder son authenticité
Pendant de nombreuses années, le passage Sarget fut un lieu sombre. Des travaux assez récents ont permis de mettre le jour sous un plafond une belle verrière, des décors en l’honneur de Mercure. Chaque entrée en surmontée d’une corne d’abondance soulignant l’aspect commercial du lieu.
Aujourd’hui c’est un lieu relativement méconnu de nombre de bordelais. C’est un endroit pour faire du shopping et y prendre une pause repas. L’été il est très apprécié pour son ombre et son petit courant d’air rafraîchissant.
Le passage se situe sur le périmètre de l’ancienne cité romaine Burdigala, mais en dehors de ses remparts. Des fouilles ont permis de mettre à jour au niveau des fondations, les vestiges de bains antiques et des mosaïques. On y retrouva des objets datant du Ie siècle.
Vue Google Maps
Le passage est à l’origine un espace privé qui a été construit en 1833. Le Passage Sarget a ouvert au public en 1878 permettant de relier la Place du Chapelet au Cours de l’Intendance. L’une de ses extrémité donne directement sur l’église Notre-Dame et son architecture particulière. La construction est totalement financée par le baron Sarget.
En 1917, le passage est racheté par le négociant en vins Nicolas-Désiré Cordier. Il le cède ensuite à la municipalité de Bordeaux en 1919 pour un millions de francs de l’époque. Dans une délibération du conseil municipal de décembre 1919, on y apprend que l’achat a été effectué dans l’intérêt de la sécurité publique, les piétons préférant utiliser ce passage plutôt que la rue Martignac jugée dangereuse.