Du nom officiel de Château de Pierre-Levée, cette bâtisse classique du XVIIIe siècle est connue localement sous le nom de « Petit Trianon de Vendée », son architecture s’inspirant du Petit Trianon de Versailles. Il s’agit d’une demeure privée autour de laquelle est organisé un scénographie costumée chaque été.
Donnant sur la D80 qui part d’Olonne-sur-Mer, la demeure est située sur un site préhistorique attesté. Les deux menhirs dits de Pierre Levée sont signalés depuis le XIe siècle. Le site dit de la « Pierre Levée » reste jusqu’au XVIIIe siècle totalement isolé des constructions.
Il faut attendre 1770 et la construction par un riche bourgeois, Luc Pezot, de cette demeure élégante pour qu’il soit à nouveau occupé. Aujourd’hui, s’y déroule un spectacle costumé. Le château est classé partiellement Monument Historique depuis le 5 juillet 1948. Une partie du jardin fait également l’objet d’un classement depuis le 17 juin 1949.
Oeuvre de Gabriel ?
Le visiteur s’imagine difficilement trouver à Olonne-sur-Mer une oeuvre d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du Roi Soleil. Terminé quelques années avant le mort du grand architecte, on doit sa construction à son équipe qui avait élevé entre 1760 et 1764 le Petit Trianon du Château de Versailles. Rien ne dit cependant que Gabriel se soit déplacé sur place ni qu’il ait personnellement tracé les plans.
Le commanditaire est un personnage haut en couleur, tantôt grand argentier des Sables d’Olonne, passionné d’art et gourmand affirmé des choses de la vie. Luc Pezot cultivera un paradoxe plutôt dangereux, celui de vivre tel un Prince à une époque où la Révolution française s’annonce. Ce bourgeois ayant réussi à amasser une fortune considérable y mènera grand train dans le pur style de la vie versaillaise. Mais faute de descendant, sa fortune sera saisie. La famille Auvynet reprendra la propriété après la Revolution et restera à sa tête jusqu’à aujourd’hui.
Des jardins remarquables
La demeure est reconnue pour ses jardins à la française qui répondent à l’architecture de Gabriel. Armateur et commerçant de denrées coloniales, Luc Pezot ramènera des essences exotiques qui viendront peut-être agrémenter ce jardin. On y retrouve des épicéas et des lambercianas qui auraient été rapportés de ces voyages.
Dans ce jardin prennent place un statuaire de la Mythologie antique (grecque et romaine). Des allées semi-couvertes ou charmilles, font la transition entre plate bandes et le parc arboré. Le parc couvre 7 ha.