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Ancien sémaphore de la Coubre

Sujets de l'article : sémaphore

Si le phare actuel de la Coubre, à la Tremblade, ne laisse pas imaginer qu’il était au moment de sa construction à 1500m du trait de côte, les vestiges de l’ancien sémaphore témoignent encore mieux de cette attaque continue de la mer sur cette portion du littoral.

Quand on se promène sur la plage, nombreux se demandent ce que ce socle circulaire faire en plein milieu du sable. Tout au plus certains supposent qu’il s’agit de l’un de ses nombreux vestiges du Mur de l’Atlantique. Justement à cet endroit la majorité des ouvrages ont sombré sous les flots, tout au moins ceux de la positions Gi07 (Pointe de la Coubre).

Photo aérienne de 1964 (Source Geoportail)

La pointe de la Coubre est occupée depuis la fin du XVIIe siècle par plusieurs fanaux, balises ou sémaphores que les cartes déplacent allègrement en fonction de leurs hauteurs. Entre 1785 et 1830 deux ouvrages majeurs vont se succéder, une première tour en pierre puis en fanal en bois. Même si la carte de Cassini ne cadre pas vraiment avec l’histoire racontée de façon plus récente, on y voit positionnée une tour en bois.

La carte d’état major de la fin du XIXe siècle, présente une tour juxtaposée avec la batterie de 1812. En 1862, ce site est choisi pour sa position en retrait de la côté. Il poste électro-sémaphorique est construit entre 1862 et 1863.

Avec une érosion sensible déjà au XIXe siècle, le phare de la Coubre est déplacé en retrait du sémaphore en 1905 après que les fondations du phare du XIXe siècle ait été mises à nu. Tout au long de la première partie du XXe siècle, la mer ce cesse de s’approcher du sémaphore chassant sous l’effet de l’érosion la forêt laissant juste une végétation basse. Avant que les allemands investissent les lieux pendant la seconde guerre mondiale, le sémaphore est déjà en sursis, malgré les tentatives de protection.

Fondations de l’ancien démaphore

Intégré à la position Gi07 du Mur de l’Atlantique, le sémaphore reçoit un radar au sommet de sa tour. Il sera bombardé en 1945 et en grande partie détruit. La tour est reconstruite et le sémaphore remis en service après guerre. Malgré des travaux de protection, il est désormais au contact de la houle et est abandonné en 1987 pour un site mieux protégé vers l’est construit en 1990 sur un ancien bunker M132 de la Gi36. Le site restera abandonné jusqu’en 2001 où les derniers vestiges sont détruits. Ne reste désormais que les soubassements de la tour en pierre. Le nouveau sémaphore a été détruit en 2020.

Auteur de l’article : La rédaction

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