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Bibracte (Mont Beuvray)

Le Mont Beuvray, situé dans Parc Naturel Régional du Morvan, est réputé pour avoir accueilli l’oppidum de Bibracte, capitale économique, politique et religieuse des Eduens. Ces Gaulois, alliés à Rome, proclamèrent en 52 avant J-C, Vercingétorix, chef des Gaules. Après la victoire de César sur Alésia (que l’on situe sur l’actuelle Alise Sainte-Reine), ce dernier y effectua un passage afin d’y rédiger quelques épisodes de la Guerre des Gaules.

Histoire

Bibracte était une cité forte de 5000 à 20000 habitants abrités derrière un mur d’enceinte long de 5,5 kilomètres (la visite est possible accompagné d’un guide). La découverte du site est relativement tardive, puisque l’on doit sa découverte à Jacques Gabriel Bulliot à la fin du XIXe siècle. Il fut le premier à la localiser sur le Mont Beuvray.

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A cette époque, Napolean III souhaite écrire une « Histoire de Jules César » et confie à d’éminents spécialistes la recherche de deux places fortes de la Gaule : Alésia et Gergovie (Bibracte). Les érudits de sciences sont encouragés par des dons en argents à procéder à des recherches. Le vicomte d’Abboville qui possèdes les terres du Mont Beuvray procède à des fouilles mais sans grand succès (1865). Jacques Gabriel Buillot, qui est à l’époque négociant en vin, est chargé à Napoléon III, compte tenu de ses recherches, à explorer la colline (1867).

Pendant presque trente ans (jusqu’en 1895), les fouilles permettent d’y découvrir les vestiges de murs de maisons, d’ateliers, de bâtiments publics et de nombreux objets. Les travaux conduisent à la découverte des enceintes et de portes monumentales., une allée centrale,… jusqu’en 1907 date des dernières fouilles. Dans tous les cas, ces découvertes ne couvrent qu’une portion très étroite de l’histoire. Bibracte fut abandonnée sous Auguste à peine un siècle après au profit d’Autun (1er siècle).

Cent ans à peine d’histoire gauloise, le site ne fut connu au moyen-âge que pour ses foires et ses cours plénières des seigneurs de Glux, de la Roche-Milay et de leurs vassaux. Le pèlerinage dans la chapelle dédiée à Saint-Martin contribua aussi à la survie de quelques moines franciscains qui habitaient le lieu. Mais de nombreuses destructions jusqu’à la fin du XVIIe siècle les conduisirent à se replier vers le couvent d’Autun.

Le site est retombé ensuite dans l’oubli et l’on doit un regain d’intérêt à la découverte en 1984 de plusieurs objets de valeur. Depuis, c’est un haut lieu de l’archéologie gauloise. Depuis 1996, un musée de la civilisation celtique a ouvert ses portes. IL constitue à ce jour l’un des plus beau musées consacré à l’histoire gauloise.

Auteur de l’article : La rédaction