Le col et les monuments qui s’y trouvent témoignent des vifs combats qui eurent lieu pendant la première guerre mondiale. Il reste encore aujourd’hui un lieu de mémoire important du massif des Vosges.
Le site de la Chapelotte est l’un des huit principaux sites de mémoire de la Grande guerre du massif des Vosges. Il illustre très l’une des phases assez méconnue, la guerre des mines, une phase de la guerre de montagne aussi désignée parfois comme la bataille des tunnels.
Si la Chapelotte a fait la une des journaux en août 1914 après qu’un Zeppelin y aurait été abattu (l’histoire moderne raconte un autre scénario), cette zone sera à partir de septembre 1914 un point très violent de la guerre de montagne. Les armées y sont bloquées et aucune ne parvient à gagner du terrain. Alors à partir du 8 juin 1915 et pendant deux ans jusqu’au 2 septembre 1917, les armées vont se lancer dans le creusement de tunnel pour passer sous les positions adverses et y faire exploser des mines. 38 mines françaises et 17 allemandes exploseront sur un front de 150m de large mettant en oeuvre 300 tonnes d’explosif.
Les tunnels s’enfoncent pour les plus profonds à 120m sous le niveau du sol.
Aujourd’hui un chemin de mémoire permet de parcourir le massif, son champ de bataille et les différentes positions d’observation qui subsistent. Le circuit long de 28 km permet d’atteindre les hauteurs et les nombreux observatoires du massif. Comme au Linge, se déploie un musée à ciel ouvert qu’il convient de respecter. Ces sites cachent encore de nombreuses victimes des combats et sont de véritables cimetières vivants.
Au niveau du col, un mémorial du 338e régiment d’infanterie témoigne des victimes tombées au combat. La chapelle située à proximité a été restaurée après guerre, touchée elle aussi par les combats.
Bibliographie
« La chapelotte, le champ de bataille le plus profond », http://www.horizon14-18.eu/wa_files/Vosges.pdf