Visible depuis l’autoroute A41, Fort-Barraux est l’un des plus vieux fort encore en état de la région Rhône-Alpes. Totalement réhabilité et sécurisé, il peut se visiter à la belle saison. Il est utilisé par la commune de Barraux pour diverses manifestation publiques et privées.
Lors de la bataille de Pontcharra du 17 septembre 1591, les troupes du duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier ont été défaites par les armées du roi de France, menées par Lesdiguières. Le roi de France gagne une partie du territoire de la Savoie à l’entrée de la vallée
du Grésivaudan.
Malgré cela, le duc de Savoie commence la construction du Fort le 24 août 1597 en territoire français pour garder le contrôle de cette vallée sous la direction de l’architecte piémontais Ercole Negr. Le roi de France, Henri IV, qui a connaissance de cela attend la fin de la construction pour passer à l’action. Lesdiguières intervient le 15 mars 1598 après l’achèvement du fort et parvient grâce à un stratagème à s’en emparer.
Le Fort est remanié en 1608 par Raymond Bonnefonds et Jean de Beins. Lors de sa tournée des frontières françaises, Vauban a relevé nombre d’améliorations à réaliser. Les travaux sont réalisés de 1692 à 1698. Jean-François II de Bellegarde en est, à cette époque, le gouverneur.
Pendant la révolution française, le fort subit la même destination que d’autres équipements défensifs et se transforme en prison. Il retrouvera le même usage pendant les deux conflits mondiaux du XXe siècle. Le régime de Vichy en fait un centre de séjour surveillé (CSS) pour la zone sud de 1940 à 1943. Dans un premier temps ce sont les prisonniers politiques qui y sont retenus. A partir d’octobre 1942, il reçoit les « repris de justices et souteneurs ». Il recevra aussi des juifs en transit vers des camps de concentration situés en France (Drancy) et en Allemagne (Auschwitz). 4000 prisonniers passeront par le fort.
Dans l’après guerre, Fort-Barraux conservera sa fonction de prison. Y seront incarcérés des travailleurs volontaires partis en Allemagne, des collaborateurs, des acteurs du marché noir et près de 800 soldats allemands. Un cimetière à proximité du fort reçoit les dépouilles de cent d’entre eux.
Affecté au Ministère des armées jusqu’en 1985, il a été racheté par la commune de Barraux en vue de sa valorisation. Il est inscrit monument historique le 11 octobre 1988 et classé par l’arrêté du 23 août 1990. Font l’objet du classement l’enceinte, la chapelle, le fossé et le pavillon.
Désaffecté en 1985, le fort Barraux est inscrit monument historique le 11 octobre 1988 après son rachat par la commune de Barraux puis classé par arrêté du 23 août 1990. Sont protégés l’enceinte, le fossé, le pavillon et la chapelle1. Aujourd’hui le Fort, entretenu par la commune, sert pour diverses occasions privées tels que des mariages ou galas et publiques tels que des concerts. De plus, des visites guidées sont organisées régulièrement de mai à septembre.