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Hôtel d’Albret (Paris)

L’hôtel d’Albret est l’un des bâtiments emblématiques de la rue des Francs Bourgeois. Il a été construit au XVIe siècle au moment du lotissement de la Couture Sainte Catherine.

Présentation

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Histoire

OLYMPUS DIGITAL CAMERALa nouvelle voie des Franc-Bourgeois construite au XVIe siècle prolonge un premier axe dont l’existence est attestée au Moyen-Age. En 1563, quand le connétable Anne de Montmorency, cet hôtel particulier ne comprend qu’un logis au nord-ouest de la cour. Ce n’est qu’après 1586 que le corps principal dans l’axe de l’entrée semble avoir été construit. A cette époque, un banquier italien, Mario Bandini achète cette propriété.

Le logis principal est construit sur deux étages disposant de pièces aux plafonds haut. Le rez-de-chaussée qui est à moitié enterré reçoit les communs. Le comble est aménagé et reçoit des lucarnes à fronton.

Après l’acquisition de la propriété par Gabriel de Guénégaud, trésorier de l’Epargne en 1630, d’autres travaux son entrepris. Il ajoute une aile perpendiculaire au corps principal côté jardin à arcades (il n’en subsiste un escalier à rampe en bois). Ses héritiers poursuivront les aménagements, qui dit-on, auraient été confiés à Mansart. On construite un escalier en fer magistral dans l’aile gauche du bâtiment, aujourd’hui détruit.

Sous Louis XIV, l’Hôtel d’Albert est le lieu où se rencontre la belle société. La marquise de Montespan y rencontrera la future  Madame de Maintenon.

A partir de 1740, le bâtiment va considérablement évoluer aux mains de son nouveau propriétaire Jean-Baptiste Charles du Tillet. Le bâtiment sur rue est remanié. Il le dote d’un avant corps de style Louis XV à fronton brisé et oeil-de-boeuf. Un balcon en fer forgé est supporté par deux têtes de lion. La porte cochère à conservé jusqu’à aujourd’hui ses belles boiseries et son mascaron.

L’Hotel d’Albert est dès cette époque destiné à la location. Commerçants et locataires  s’installent dans les dépendances. On trouvera jusqu’à 1960, de nombreux ateliers et petites entreprises dans ses murs.

Faute d’entretien et afin d’éviter tout péril, la Mairie de Paris l’exproprie en 1975. Elle le restaure à partir de 1980 avec l’aide des Monuments Historiques. Aujourd’hui, il est le siège de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris.

Auteur de l’article : La rédaction