Au détour des routes et chemins de nombreuses croix ou calvaires aménagent un paysage rechristianisé au XIXe siècle. Rares sont celles qui sont antérieures comme l’est la Croix des Batailles de Leynes.
C’est un patrimoine souvent ignoré mais qui fait le bonheur des randonneurs qui s’en servent souvent comme point de repère dans les boucles locales ou les chemins de grande randonnée (GR). Ces croix et calvaires s’inscrivent aussi bien des des paysages ruraux qu’au coeur des villages signalant des croisements ou accolés aux enclos des églises. Sans que cela les distingue vraiment, on distingue généralement deux catégories, celles qui ont été construite au fil de l’histoire jusqu’à la révolution française et celles qui illustrèrent la rechristianisation du pays au cours du XIXe siècle.
Le 19 mai 1814, l’épiscopat français lance des missions au quatre coins de la France pour porter la parole de l’église et réinstaller la pratique de la religion dans les paroisses. Des missionnaires sont envoyés par groupe de quatre ou cinq dans les bourgs pour une semaine de prêche. Du matériel religieux était vendu et des dons encouragés.
Si la ferveur populaire était confirmée, une croix de mission était élevée pour en garder le témoignage. C’est comme ceci que partout en France ont fleuri ces croix ou calvaires marqués de dates ultérieures à 1814. Les plus gros donateurs voyaient leur nom inscrit sur la croix.
Autour de Macon et notamment dans les collines épargnées par l’expansion des constructions, ces croix sont aujourd’hui préservées et entretenues comme un patrimoine témoignant d’une vie rurale active.