L’église paroissiale de Soulac est un monument qui a traversé l’histoire au gré de nombreuses péripéties. Elle en retire son architecture atypique. Cette église romane dépendait de l’Abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux
Avec sa façade atypique, l’église de Soulac a évolué au gré du mouvement des dunes qui l’ont ensevelie à plusieurs reprises.
Construite à l’emplacement d’un ancien oratoire qui fut lui même reconstruit à plusieurs reprises dont une dernière fois autour de l’an mil, l’église Saint-Marie de la Fin-des-Terres est attestée par des écrits de 1035 et 1079. Mais selon d’autre documents, elle n’aurait pas été achevée avant le début du XIIe siècle.
Soulac et son église sont la proie des sables du littoral, les dunes ne seront stabilisées qu’à partir du XVIIIe siècle. Ainsi au XIVe siècle, pour y faire face et pour s’affranchir de la montée des eaux, le sol de l’église est rehaussé de 3m60. Un nouvelle porte sera alors ouverte dans la façade ouest. Le chevet roman est remplacé par un gothique plus haut.
Pendant les guerres de religions, l’église est fortifiée. Elle est alors dotée d’un clocher carré (XVIe siècle). Une nouvelle poussée des sables au XVIIe siècle contraint à son abandon, jusqu’en 1860. Grâce au Cardinal Donnet, elle est désensablée, classée monument historique en 1891 puis restaurée en 1910.
Les anneaux du clocher
Petite particularité amusante qui étonne de nombreux visiteurs. La partie supérieure du clocher comporte des anneaux. Ils ont été installés alors que l’église était ensablée pour attacher les chevaux.
Le plan de l’église romaine d’origine est basé avec trois nefs et chapelles orientées. A l’origine l’entrée se situe au Sud, alors que le façade ouest comportant peu de décoration devait être appuyée sur les bâtiments monastiques.
Au Nord on retrouve alors le cloitre dont il ne reste que de rares vestiges. Le sol de l’église est particulièrement haut par rapport au bâtiment d’origine. Cela se remarque au niveau du sol qui diffère entre la porte actuelle et l’ancienne du XIIe siècle. Le parvis moderne laisse d’autant plus apparaitre cette différence de niveaux.
Le chevet reprend des motifs en bandeau de billettes et un cordon en rinceau qu’on retrouve dans d’autres églises du Médoc, à Bédagan et à Moulis. Les fenêtres géminées rappellent celles de la cathédrale d’Angoulême. On y retrouve une influence charentaise notamment par l’intermédiaire des pèlerinages.
Les anneaux du clocher
Petite particularité amusante qui étonne de nombreux visiteurs. La partie supérieure du clocher comporte des anneaux. Ils ont été installés alors que l’église était ensablée pour attacher les chevaux.
3 commentaires sur “Notre-Dame de la Fin-des-terres (Soulac)”
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