La culture du sel est une activité ancestrale dans les marais de la Guittière à Talmont-Saint-Hilaire. Rares sont encore les témoignages historiques et industriels de cette activité qui sont parvenus jusqu’à nous, la pression immobilière étant sur la côte atlantique relativement forte. A de nombreux endroits, des coopératives récupéraient le sel des sauniers et des entrepôts (ou salorges) permettaient de le stocker, avant d’être séché puis commercialisé.
Quand on se promène le long des marais, il faut bien reconnaître que l’activité florissante du sel dans les marais a bien changé. Peu d’exploitations se sont maintenues dans le temps et les sauniers ont laissé place aux marais à poisson. Jusqu’à la première partie du XXe siècle de nombreux sauniers vivaient de cette culture et plusieurs Salorges leur permettaient de stocker leur sel. A la Guittière une coopérative récoltait et entrepose le sel dans une Salorge construite traditionnellement en bois.
Mais en 1956, plusieurs producteurs mécontents décidèrent de voler de leurs propres ailes et acquièrent un terrain pour y construire leur propre Salorge. Le sel collecté est alors acheté par la « Société Coopérative Salicole des Marais de Riez » qui leur offre des revenus supérieurs.
La Salorge de la Guittière adopte une structure en béton armé, utilisant un bardage à clin pour compenser la pression du sel. Ce sera la dernière Salorge collective construite dans le talmondais, les sauniers utilisant aujourd’hui des infrastructures individuelles. L’architecture de ces ouvrages est caractéristiques car ils devaient permettre au sel de sécher. On retrouvait ainsi un plancher en bois permettant à l’humidité de s’évacuer.
La production du sel disparait progressivement sur la littoral vendéen. La Salorge en béton est désaffectée vers 1965. Elle servira en 1968 de grenier à blé pour stocker des récoltes en quantités exceptionnelles. La coopérative vend la Salorge en mars 1970 à l’évêché de Luçon qui la transforme en chapelle pendant les mois d’été. Les Salins du midi qui exploitent l’autre Salorge (cette en bois) ne pourront empêcher sa destruction lors des tempêtes de 1973.
Revenue dans le civil après son rachat par la commune de Talmont, elle est désormais utilisée par le Centre Socioculturel du Talmondais pour la tenue d’exposition et l’organisation d’actions de sensibilisation sur l’environnement et la préservation des écour les découvertes des marais salés de la Guittière. En effet, une exposition présentant les marais à poisson et les marais salants sert de support pédagogique pour les différentes animations.
Depuis 2019, la Salorge est le point de départ de chasses au trésors et de visites patrimoniales.
2 commentaires sur “La salorge de la Guittière”
claude fleury
(11 Avr ’21 - 16 h 49 min)Bonjour,
Je suis bénévole à la mairie d’Avrillé et l’auteur de la création du marché hebdomadaire.
Le dimanche 18 avril 2021, avec les producteurs et commerçants du marché, j’organise un marché de printemps et je souhaite promouvoir les producteurs locaux comme vous l’êtes.
Si cela vous intéresse, veuillez me transmettre un courriel.
Dans l’attente et espérant que ma demande attire toute votre intention.
Cordialement
La rédaction
(13 Avr ’21 - 23 h 35 min)Bonjour,
Vous pouvez faire un commentaire à ce sujet sur l’article http://www.cestenfrance.fr/les-halles-davrille-et-le-cimetiere-merovingien/ qui semble plus approprié à cette communication.
Cdlt