Véritable trouée verte pour les cyclistes, la Piste cyclable Roger Lapébie reprend le chemin suivi par la ligne de chemin de fer entre Latresne et Sauveterre de Guyenne.
La ligne de chemin de fer est déclassée en 1975 et va être rachetée par la Conseil Général de la Gironde pour la transformer en voie verte. Elle prend le nom du champion cycliste girondin, Roger Lapébie qui remporta en 1937 le Tour de France. Si la ligne de chemin de fer s’arrêtait à Latresne, la voie verte se prolonge jusqu’à Bègles à côté de l’incinérateur de la CUB et à proximité de l’embouchure de l’Eau Bourde.
Gare de Latresne
L’actuel tracé est l’occasion de croiser de nombreuses curiosités et monuments historiques. Entre Bègles et Latresne, on passe devant les Maisons de Campagne au bord de l’eau comme la renommée Chartreuse de Valrose. Puis ce sont les domaines et châteaux (Château de Latresne, Demeure de Pardailhan, Château de Canteloup, Château de Puyguerin, …) qui croiseront votre route jusqu’à la Bastide de Créon. En suivant on remonte jusqu’à la Sauve où on peut encore y admirer les vestiges de son Abbaye.
Véritable table tournante des lignes de train à l’est de la Garonne, elle fut inaugurée en 1873 en même temps que la ligne reliant Bordeaux à La Sauve. Sur cette ligne circulaient aussi bien passagers que marchandises. Le premier tronçon entre Bordeaux et la Sauve suivait la valée de la Pimpine sur 27km. La ligne fermera aux passagers en 1951. Le tronçon qui mène à la cimenterie d’Espiet restera en service jusqu’en 1979. Ce chemin de fer sera l’un des causes de la mort du transport fluvial sur la Garonne.
La Gare de Latresne était également une étape du « tramway » qui reliait Bordeaux à Cadillac, ligne mise en service en 1897 et qui cessa son activité en 1935. Elle connut beaucoup de succès puisque la première année ce sont quasiment 1000 passagers par jour qui l’empruntaient (365.000 la première année). Sur cette ligne, on pouvait bénéficier de 5 trajets quotidiens plus un supplémentaire le dimanche, appelé « train des théâtres » qui partait de Bordeaux à 0h30.
L’ancienne gare de Latresne-Castera a été transformée en un magasin de brocante proposant une restauration de qualité. Son architecture n’a pas été modifiée et on peut encore y admirer le guichet totalement préservé
Inaugurée en 1873, cette ligne de chemin de fer permet de relier Bordeaux à l’entre-deux-mers et contribuer aussi au développement économique de cette partie de la Gironde. La Compagnie du Chemin de fer de Bordeaux à La Sauve crée la propre gare terminus à Bordeaux à proximité de la passerelle Eiffel, Bordeaux-Passerelle.
A son lancement, elle dessert les gares de La Souys (km 4,6), Bouliac (km 7,7), Latresne (km 10,4), Citon – Cénac (km 13,2), Lignan-de-Bordeaux (km 17,1), Sadirac (km 19,6), Créon (km 24,4), La Sauve (km 28,3).
En 1883, la ligne passe dans les mains de la PO. Déjà en place à Bordeaux elle prolonge la ligne jusqu’à son terminus Bordeaux-Bastide (Gare d’Orleans) en 1892, un raccordement étant construit de Bordeaux-Benauge (Monrepos) à Floirac-La Souys. Pour autant, seul le trafic passager est rerouté à ce nouveau terminus, les marchandises ne vont pas plus loin que Bordeaux-Passerelle.
La ligne est prolongée jusqu’à la Sauvetat-du-Dropt à l’automne 1899 proposant ainsi une liaison avec Eymet. Elle passage alors par Espiet (km 32,5), Daignac (km 36,3), Bellefond (km 41,6), Frontenac (km 44,6), Saint-Brice de Gironde (km 49,3), Sauveterre-de-Guyenne (km 55,9), Saint-Martin-du-Puy (km 56,8), Mesterrieux (km 60,8), Neuffons (km 63,8) et Monségur (km 69,8) en Gironde puis Dieulivol (km 74,8), Duras (km 78,8), Auriac-sur-Dropt (km 84,8), Moustiers – Allemans (km 88,8), La Sauvetat-du-Dropt (km 93,8) et Eymet (km 98,3).