Face à l’érosion du trait de côte que nous connaissons actuellement sous l’effet du dérèglement climatique, de nombreux travaux sont réalisés pour repousser les échéances. Pourtant, l’homme n’a pas attendu le XXIe siècle pour travailler la protection de la côte. Comme le révèle le perré de la place de la Cantine sur l’île de Noirmoutiers, dès le XVIIIe siècle les hommes ont réalisé des protections pour lutter face à la mer.
Le 11 février 2020, la tempête Ciara a balayé des côtes de Vendée. Outre des dégradations, des vestiges se révèlent. Comme l’a rapporté le Courrier Vendéen une pierre de 1839 a été dégagée grâce aux fortes marées (coefficient 108). Le perré qui était en grande partie recouvert de sable s’est découvert.
Dès la fin du XVIIIe siècle, des brèches se sont formées à la Guérinière et des travaux durent être réalisés, la mer ayant envahi les terres. Les travaux devront être reproduits en 1838 avec la mise en place d’un perré en pierres. Il faudra deux années pour terminer l’ouvrage qui sera ensuite prolongé en direction de Notre-Dame-du-Bon-Secours.
Le perré aujourd’hui
Il apparait à l’est des quatre bunkers allemands (regelbau 669) et de la mise à l’eau quand la marée est descendante. Ce perré s’identifie par la juxtaposition de pierre taillée. On retrouve deux styles de construction correspondant probablement à deux phases de construction ou de consolidation. En février 2020, une pierre carrée de couleur foncée avec la mention 1839 a été identifiée. Elle n’est visible qu’à marée basse.