Visible depuis la vallée du Rhône, la Tour penchée de Soyons est l’un des derniers vestiges d’un vaste ensemble de fortifications construit dès le XIIe siècle sur le plateau de Malpas. Aujourd’hui, c’est un site propice à la promenade.
Le massif de Malpas domine le village de Soyons de ses 218 mètres d’altitude et propose un point de vue remarquable sur la vallée du Rhône et Valence. Sur ce massif, plusieurs phases d’occupation se sont succèdées. Les premières traces datent du VIIe siècle avant notre ère.
Sur la colline il subsiste aujourd’hui les vestiges de la forteresse, des ruines d’une chapelle et quelques restes épars de remparts difficilement identifiables.
Le site est librement accessible au promeneur. Les jeunes enfants feront l’objet d’une surveillance particulière, le site d’étant pas équipé d’une main courante pour éviter la chute au bord de la falaise.
Au VIIe siècle avant notre ère cette époque, le peuple des Segovellauni s’installe sur ce plateau de Malpas et y construit son oppidum. S’établit un habitat fortifié qui va être reconstruit et remanié à plusieurs reprises. , un habitat fortifié qui va subir plusieurs destructions et reconstructions. Certains de leurs vestiges furent mis au jour dans les ruines de la Chapelle Saint Gervais située au bord de la falaise. On y retrouva un autel.
La première occupation cessa au Ier siècle de notre ère. A partir du IIe siècle, les hommes réinvestissent les lieux mais le quitteront définitivement vers le VIe/VIIe siècle. Les populations s’établissent dans un village qui sera à l’origine de la commune de Soyons au pied de la falaise.
Entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle, le site est une nouvelle fois occupé. Des fortifications sont établies dont il ne subsiste aujourd’hui que la Tour et quelques restes de remparts. Le village est aussi doté de fortification et il est relié à la forteresse grâce à une replat naturel (chemin des Sangles) à flanc de falaise.
Assiégée à plusieurs reprises, la forteresse est partiellement détruite lors de l’assaut des catholiques en 1627. Réinvesti par les protestants, elle est remise en état au début de 1629. Mais quelques mois plus tard, en avril, l’armée royale de Louis XIII conduite par Duc de Montmorency assiège ce haut lieu des forces protestantes, dirigé par le capitaine Chambonnet. Les forces royales prennent la forteresse en quelques jours et la rasent.
En 1848, lors de fouilles archéologiques est découvert l’autel de la déesse Soïo, associé à l’occupation du VIIe siècle avant JC.
Tour penchée de Soyons
La Tour doit son inclinaison à sa destruction qui en a altéré les fondations. Elle a été consolidée grâce plusieurs restaurations qui sont visibles par la différence des pierres.
Conçue sur un plan quadrangulaire, elle comporte trois niveaux. Les vestiges laissent apparaitrent le départ de voûtes aux deux premiers niveaux et les encrages du plancher.