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Petit Train de Superbagnères

Sujets de l'article : cremaillere superbagneres

Le développement de Luchon jusque dans les années 1930 a permis le développement du luxe notamment par la construction du grand hotel de Superbagnères en 1922. Dès 1911, un petit train à crémaillère est mis en service pour ralier Luchon à Superbagnères.

Situation : 42°47’16.7″N 0°35’27.5″E (POI Pyrénées-Atlantiques)
Articles relatifs : Grand Hotel de Superbagnères, Petit train de la Rhune

Présentation

Pendant longtemps le petit train sera le seul moyen d’aller jusqu’à la station de Superbagnères dont l’activité débuta en 1912. Le petit train servit à la fois pour le transport des personnes et pour celui des matériaux de constructions nécessaire à l’élévation du Grand Hôtel, seule construction sur le plateau pendant plus de cinquante ans.

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Situation géographique

Histoire

Histoire

65luchon01La construction débuté en 1911. Pour la construction les ouvriers utilisent une machine à vapeur qui ne semble avoir été détériorée en cours de travaux. Ces derniers se terminent en 1912, date l’inauguration et de la mise en service.

Le train est utilisé dès 1912 et jusqu’en 1922 pour la construction du Grand Hôtel de Superbagnères, date de l’achèvement de ce dernier. L’exploitation est confiée à la Société des Chemins de Fer et Hôtels de Montagne aux Pyrénées la CFHMP (filiale de la Compagnie des chemins de fer du midi). Les voies modifiées pour ajouter une desserte au Grand Hôtel.

Le chemin de fer qui est de même type que celui de la Rhune reçoit en 1938 une motrice et deux voiture de ce dernier.

L’exploitation cesse entre 1940 et 1942. Alors que le traffic est toujours important, un accident en 1954 cause la mort de 9 passagers. C’est lé début du déclin du petit train qui doit être modernisé en 1957 mais c’est la route qui met fin progressivement à son exploitation.

En 1961, une route est tracée entre Luchon et Superbagnères et fait baisser la fréquentation du train qui met fin à son exploitation commerciale cesse 14 décembre 1966. La ligne sera encore utilisée à des fins techniques jusqu’au 10 avril 1972.

Le matériel est alors vendu et les voies sont démontées. La motrice et les wagons qui avaient été transférés de La Rhune y retourneront.

Le petit train aujourd’hui

Le petit train a disparu mais certaines de ces voitures sont désormais en exploitation sur la ligne du Petit train de La Rhune.

Rame en exploitation à la Rhune
Rame en exploitation à la Rhune

La plateforme reste toutefois un itinéraire de ballade que l’on peut préférer au GR10.

Ligne et matériel roulant

La ligne

La ligne métrique était longue de 5,65 kilomètres. Elle comprenait un viaduc de 88 mètres, le viaduc du Mailh Trinquat . L’exploitation prévoyait cinq arrêts :

  • halte de la Chaumière
  • évitement de la Soulan
  • halte évitement de Mi-Sahage
  • halte évitement d’Artigue Ardoune
  • halte de Fontaines Broucas

Le train

Ce train de type métrique, comme à La Rhune, fonctionnait en courant alternatif triphasé 50 Hertz sous 3000 volts. L’électricité provenait de la centrale EDF du Pont de Mousquère par une ligne spécifique.

Cinq motrices électriques de 17 tonnes étaient utilisées. Elles étaient équipées de deux moteurs asynchrones triphasés Brown Boveri d’un total de 320 chevaux. Une roue crantée se calait sur une crémaillère permettant aux motrices de rouler à 8 km/h. Le trajet durait 45 minutes. Une motrice (la n°5) disposait d’un moteur légèrement plus puissant lui permettant de se déplacer à 9km/h et d’effectuer le trajet en 40 minutes.

Un freinage d’urgence permettait de limiter la vitesse à 9 km/h maximum.

Alors qu’aujourd’hui le Développement Durable et les économies d’énergies font couler beaucoup d’encre, les motrices jouaient le rôle de génératrices en décente et renvoyaient l’électricité produite au réseau. Si un train montant était en circulation cette électricité l’alimentait sinon cette électricité était stockée dans une batterie de condensateurs en gare de Luchon. Cette batterie permettait de donner un coup de « bost » au démarrage de la motrice.

Les motrice poussaient en général deux voitures. 10 voitures et six wagons étaient à la disposition des cheminots

  • 10 voitures voyageurs de 60 places à portes latérales (7 ouvertes de 5 tonnes et 3 fermées de 7 tonnes)
  • 6 wagons (4 plateformes de marchandises, 1 fourgon d’entretien des caténaires, 1 chasse neige à étrave multi directionnelle)

 

Auteur de l’article : La rédaction