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Funiculaire de Notre-Dame-de-la-Garde

Sujets de l'article : Marseille

Détruit en 1974, le funiculaire de Notre-Dame-de-la-Garde fait partie de ces nombreux projets de construction élaboré à la fin du XIXe siècle pour faciliter le déplacement de la population et profiter du développement de la mécanisation. Comme de nombreuses dessertes locales, le funiculaire ne se relèvera jamais de la vulgarisation de la voiture et fermera ses portes définitivement en 1967.

La consécration de Notre-Dame-de-la-Garde en 1864 s’accompagne de la mise en place d’une ligne d’omnibus depuis le cours Saint-Louis. Face à l’affluence, elle sera vite saturée et jugée insuffisante par la population. Dès lors, plusieurs projets d’implantation d’un funiculaire sont proposés à la municipalité.

La proposition de l’ingénieur Émile Maslin (Forges et chantiers de la Méditerranée) retient l’attention du conseil municipal et est adoptée en 1889. Il s’associe avec Jean-Élie Dussaud, propriétaire des terrains où va être implantée la gare basse pour fonder la Société des Ascenseurs de Notre-Dame-de-la-Garde.

Les travaux peuvent débuter en janvier 1890, après que le recteur de la basilique ait délivré son autorisation pour implanter la gare supérieure sur son domaine. Le chantier est réalisé en partie par la société Eiffel. Après un peu plus de deux ans de travaux, le funiculaire est inauguré le 20 juillet 1892. Moins de quinze jours après sa mise en service, l’affluence dépasse les 10.000 passagers par jour. On notera même un pic à plus de 15.000 passagers le 15 août 1892.

Vue aérienne de 1927 (source géoportail)

Technologie

Fort d’un dénivelé de 84m entre les deux gares, les deux cabines utilisaient une crémaillère sur deux voies parallèles. Pesant 13 tonnes chacune, elles pouvaient embarquer 50 passagers répartis sur deux étages. Le système utilisé pour déplacer les cabines était dit « à balance d’eau ». Grâce à un réservoir de 12m3 contenu dans chaque cabine, le remplissage ou vidage permettait d’initier le mouvement des cabines qui étaient reliées par un câble de sustentation. L’eau libérée par écoulement le long de la voie était récupérée à la gare de départ puis remontée à la gare supérieure par une pompe de 25ch. Cette dernière était animée par une moteur à vapeur.

Le système avait une limitation due au temps d’acheminement et de remplissage de l’eau qui limitait le nombre de départs. Si le trajet demandait deux minutes, le remplissage nécessité près de dix minutes d’attente.

Le funiculaire permettait de monter la partie abrupte, le visiteur devait ensuite emprunter une passerelle en plein vent de 100m construite par Gustave Eiffel. Large de 5m elle offrait une vue impressionnante sur la pente qu’elle surplombait.

Fonctionnement jusqu’en 1967

D’autres aménagements vont voir le jour. L’omnibus dessert la station de départ en 1896 puis, le tramway s’y rendra directement en 1906. Mais faute de rentabilité cette desserte cessera en 1910. L’ouvrage évoluera peut dans le temps. Les cabines seront remplacées après la seconde guerre mondiale.

Le trafic baissera continuellement avec le développement de la voiture. Bien que très apprécié par les marseillais, le funiculaire fera son dernier voyage le 11 septembre 1967 à 18 h 30. Devenu inutile, il sera décidé de le détruire. Ce sera fait à partir du mois de mars 1974.

Le funiculaire aujourd’hui

Bien que détruit, il subsiste quelques vestiges de cette construction. Les immeubles qui sont construits en bord de falaise, rue Jules Moulet Dragon cachent des structures bétonnées de l’ancien funiculaire. La culée de la passerelle, la plus proche de Notre-Dame-de-ma-Garde est toujours présente et reçoit aujourd’hui une grande croix.

Auteur de l’article : La rédaction

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